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Sujet : Déjà 20 ans pour l’ISS

Un peu d’histoire

En voilà une belle occasion de mirer le fond du ciel pour observer ce qui tourne bien autour de nous, je vais ici vous évoquer un des beau projet spatiale humain : l’ISS. Au moment même où je vous parle, des personnes sont en train de voler au dessus de nos têtes, à l’effrayante vitesse de 28 000 km/h. Ceci peu sembler aujourd’hui banal, et pourtant ce fut un pari fou qui fut initié dans les années 80, plus précisément en 1984 par Ronald Reagan.

Dès le début des années 80, la NASA cherche des alliés au sein du bloc de l’Ouest pour construire une grande station inter-étatique. En 1993, avec la chute de l’URSS, la Russie devient un acteur majeur du projet de station internationale et les prémices de l’ISS prennent forme. En 1998, l’assemblage en orbite commence…

Le 2 Novembre 2020, nous fêtions les 20 ans de l’arrivée des premiers occupants dans la station spatiale internationale, l’ISS pour les intime ou bien pour les anglicistes de bases (Internationale Space Station. Lors de ce premier séjour à bord de cette station, Un Américain, William Shephard, et deux Russes, Sergei Krikalev et Yuri Gidzenko, resteront plus de quatre mois à bord de ce qui est alors une station exiguë et peu accueillante.

241 visites plus tard, le complexe s’est agrandi. Des astronautes de 19 pays, des hommes d’abord puis des femmes aussi ont profité d’installations de plus en plus modernes et de laboratoires spatiaux de haute technologie pour mener leurs travaux. Près de 500 tonnes de matériaux en orbite autour de la Terre.

Au départ, la station était prévue pour durer environ 15 ans. Finalement en 2020, 6 personnes sont toujours à bord de la structure et attendent une nouvelle terre d’accueil.

Spécificité technique

La Station spatiale internationale est le plus grand des objets artificiels placés en orbite terrestre. Elle s’étend sur 110 m de longueur, 74 m de largeur et 30 m de hauteur et a une masse d’environ 420 tonnes en 2019. La Station a une architecture hétérogène avec un segment orbital russe reprenant les choix architecturaux de la station Mir et un segment orbital américain beaucoup plus important et développé selon les standards définis par la NASA. Elle comporte une quinzaine de modules pressurisés, dont quatre consacrés aux expériences scientifiques, représentant un volume d’espace pressurisé d’environ 900 m3 dont 400 m3 habitables. Les panneaux solaires, d’une superficie de 2 500 m2, fournissent 110 kW d’électricité. La Station se déplace autour de la Terre à une altitude maintenue autour de 330-420 kilomètres. Elle est occupée en permanence depuis l’an 2000, d’abord par trois personnes, puis par six à compter de novembre 2009.

La microgravité a forcé les ingénieurs de l’ISS à tout repenser, jusqu’au plus anodin des détails. Ainsi, les toilettes de l’ISS sont de loin les plus chers du monde et ont coûté environ 20 millions d’euros. Un chiffre astronomique qui est devenu une norme au sein de l’ISS. Après, les processus sont en constante amélioration visant à pétrifier en desséchant les déchets et ainsi éviter les contaminations.

Des résultats scientifiques au rendez vous

Chacun des six astronautes, au cours de son séjour d’une durée de 3 à 6 mois, partage son temps de travail entre les opérations d’assemblage, de maintenance et les tâches scientifiques. Les travaux scientifiques portent principalement sur la biologie – en particulier l’adaptation de l’être humain à l’absence de pesanteur – ainsi que sur la science des matériaux et l’astronomie.

Le travail notamment autour de la physique des fluides a permis d’analyser le comportement de ces derniers dans un environnement de microgravité et de leur découvrir de nouvelles propriétés. Ils sont aujourd’hui utilisés dans le bâtiment ou la construction de grandes structures architecturales. Des missions plus récentes ont elles permis de déterminer les conditions de survie de microorganismes dans des environnements extrêmement hostiles, proches du vide spatial. On va pas se la raconter mais aujourd’hui ils savent faire pousser des salades en microgravité !

En dehors de l’ISS, le retour des astronautes sur Terre et la capacité du corps humain à se régénérer sont impressionnants. Sébastien Barde, sous directeur au sein du CNES (le Centre national d’études spatiales) rappelle « un séjour de 6 mois dans l’espace, sur les artères, c’est comme si elles prenaient 20 ans. »

Mais une fois de retour sur Terre, le corps humain retrouve des capacités quasiment identique à celles qu’il avait avant de partir en orbite. Si cette régénérescence est encore assez mal comprise, elle est très étudiée, notamment en médecine dans la recherche de traitements contre le cancer ou le virus du Sida.

La station spaciale n’est pas non plus sans connaître quelques déboires informatique avec aussi, de temps à autre des infestations virales via des clés usb rapportées depuis la terre. Il est vrai que les ordinateurs sous windows, même en orbite reste vulnérable aux attaques.

Faire vivre 6 mois des astronautes dans une station spatiale n’est pas non plus sans risque à cause des rayonnements solaire. Et oui, même si les aurores boréales sont de magnifiques phénomènes colorés dans le ciel, notre champs magnétique terrestre nous permet de nous en protégé au maximum, ce qui n’est absolument pas le cas pour ce qui est des satélites en orbites autour de la terre et donc par ce fait, pour l’ISS.

Dans la peau de Thomas Pesquet

En 2018, deux films en VR a été consacré aux missions réalisées par Thomas Pesquet en 2016-2017, ainsi dans ces films documentaire de moins de 20 minutes, vous pourrez retrouver l’ambiance de travail et son quotidien en tant qu’astronaute.

Dans ce film, il y a aussi l’évocation de l’effet overflow : l’expérience de voir de première main la réalité de la Terre dans l’espace, qui est immédiatement comprise comme une minuscule et fragile boule de vie, « suspendue dans le vide », protégée et nourrie par une atmosphère mince comme du papier. Depuis l’espace, les frontières nationales disparaissent, les conflits qui divisent les gens deviennent moins importants, et la nécessité de créer une société planétaire avec la volonté unie de protéger ce « point bleu pâle » devient à la fois évidente et impérative. Ce même effet se trouve présent dans un livre de notre ami Guillaume Dieppedalle : « L’humanité n’est que le début » paru en 2020.

Suivre la station

Il est tout a fait possible de suivre le passage de l’ISS dans le ciel, il existe une multiplicité d’application (le store de vos ordiphones en regorges (ISS détecter ISS Finder), certains shttps://www.presse-citron.net/liss-a-20-ans-retour-sur-le-plus-fou-des-projets-de-la-nasa/ite comme celui de l’agence spatiale vous en propose avec spot. L’ISS tracker en fait de même.

Bientôt la fin ?

Pour l’heure, le budget de la station a été validé jusqu’en 2024. Les prochaines expéditions sont déjà constituées et Thomas Pesquet, notre spationaute devrait retourner dans l’espace dans les prochains mois. Car l’ESA aimerait que la station spatiale soit toujours fonctionnelle d’ici à 2028, au moins. Mais la NASA pourrait se retirer du projet pour construire sa propre station, en orbite lunaire cette fois. Ce projet fait partie du programme Artemis qui prévoit l’hypothèse de renvoyer des hommes sur la Lune. Depuis que Crew dragon fait désormais les allers retours pour ravitailler la station, les russes investissent donc beaucoup moins dans le projet, c’étais les seuls depuis quelques temps à être capable de faire les navettes entre l’ISS et la terre. La fin de la station n’est pas encore lancé… on espère toujours une issue scientifique et non un démantèlement comme MIR.

Les projets pour 2021

VOL INHABITÉ DE BOEING VERS L’ISS : MARS 2021

Nouveau test pour Boeing et son vaisseau spatial CST-100 Starliner. Après un essai loupé en décembre 2020, le géant de l’aéronautique retentera le 29 mars 2021 de rejoindre la Station spatiale internationale avec une capsule inoccupée. Objectif : parvenir à obtenir la même qualification que SpaceX, afin de pouvoir transporter un jour des équipages entre la Terre et l’ISS.

MARS 2020, HOPE & TIANWEN-1 : FÉVRIER 2021

Trois missions spatiales étaient parties de la Terre en 2020 pour rallier Mars : Hope pour les Émirats arabes unis, Mars 2020 pour les États-Unis et Tianwen-1 pour la Chine. Toutes les trois doivent s’insérer en orbite martienne en février 2021. Dans le cas de Hope, il ne s’agit que d’un orbiteur. Mais pour les deux autres, des atterrisseurs et des rovers sont prévus (et même un drone hélicoptère pour la NASA).

VOL INAUGURAL DE VEGA-C : JUIN 2021

La nouvelle version du lanceur léger européen, baptisée Vega-C, doit faire ses débuts en juin 2021. Elle aurait dû procéder à son vol inaugural plus tôt, mais le coronavirus a fait son œuvre. Particularité de cette évolution : outre une puissance et une polyvalence accrues, elle sert aussi de booster d’appoint pour Ariane 6 (soit par deux, soit par quatre, selon le profil de la mission).

DÉPART DE LA MISSION DART : JUILLET 2021

Et si un astéroïde de bonne taille avait une trajectoire qui l’amènerait à s’écraser sur Terre ? Pour éviter un tel scénario catastrophe, les agences spatiales travaillent sur des stratégies de défense spatiale. Parmi elles, la mission DART (Double Asteroid Redirection Test) de la NASA. Il s’agit de tester l’emploi d’un impacteur pour dévier un objet spatial possiblement dangereux. Le contact est prévu pour 2022.

THOMAS PESQUET DE RETOUR SUR L’ISS : 2021

Le spationaute français Thomas Pesquet va retourner en 2021 sur la Station spatiale internationale, avec SpaceX comme transporteur. Ce sera la mission Crew-2 pour le vol et Alpha pour le séjour. Le Français devrait rester en orbite pendant six mois. Actuellement, il s’entraîne aux États-Unis pour se remettre au niveau et surtout s’adapter aux commandes de vol de la capsule Crew Dragon.

RETOUR DES TOURISTES DANS L’ISS : 2021

Maintenant que SpaceX est capable d’acheminer des astronautes vers l’ISS, la Russie se retrouve privée d’une rentrée d’argent via le Soyouz : en effet, Moscou facturait aux USA les sièges occupés par les astronautes de la NASA. Aussi le pays a-t-il décidé de se remettre à vendre des tickets touristiques pour des personnes très fortunées. Deux d’entre elles sont sur la ligne de départ pour 2021.

Pour aller plus loin

Chiptune: Glafouk – P0ketrie 2

C’est la musique pour l’invitro Shadow 2021 faite sur Game Boy Advance (26/12/2020)

Agenda

Rappelons que l’agenda est celui de la semaine passée lors des rediffusions le samedi.

Fabric’outils : La photo de profil professionnelle, importance et mise en pratique !

Laure Delhomme, photographe professionnelle, animera un atelier gratuit au sujet de la photo de profil professionnelle et vous livrera quelques conseils grâce à son expertise !

Atelier gratuit sur inscription ;
Mardi 19 janvier, 13h – 14h ;
La Forge Collective, 8 rue Baudin, 26000 Valence.

Coding Dojo

ADD organise un nouveau coding dojo.
Dans cette édition récurrente, nous travaillerons sur des logiciels libres en suivant ensemble les étapes d’une contribution positive:
* fork
* interactions avec la communauté du projet
* rédaction (soit pour décrire des problèmes ou des évolutions soit pour aider les utilisateurs)
* implémentation
* contribution sous forme de Pull Request
Nous ferons du mob programming. Nous utiliserons Intellij et son module qui permet de travailler à distance: « Code With Me ».

Mardi 19 janvier, à 21h ;
en ligne, sur inscription.

Atelier : Communication digitale pour les musiciens

Cet atelier vous donnera les bases pour développer sa base fan, gérer sa communication digitale et émerger en pleine crise sanitaire. Emily Gonneau, directrice d’une agence digitale spécialisée dans la musique vous aidera à promouvoir votre projet sur tous les réseaux sociaux.

Gratuit pour les adhérent·e·s Cordonnerie (c’est 10€) et les élèves du Conservatoire, sur inscription,
Le jeudi 21 janvier, 18h ;
Cité de la musique, 3 Quai Sainte-Claire, 26100 Romans.

Du lien et des liens

L’histoire du langage C (en anglais) sur Ars Technica.

Slices, un jeu où l’on doit découper des formes pour ne laisser qu’une seule bille par morceaux, avec un nombre limité de découpes.

Le site « mes choix » propose de s’interroger sur nos possibles choix et renoncements face au changement climatique.

Quelqu’un s’est amusé à tenter d’utiliser un Macintosh Quadra 700 (avec un 68040 à 25MHz) pour ses occupations quotidiennes, découvrez comment sur Ars Technica.

Les nombreuses vidéos des séminaires « Histoire de l’Informatique et du numérique » du CNAM sont toujours disponibles.

Déjà partagé dans les très bonnes pages de Framasoft , ce Pulp-o-mizer vous permet de créer des mèmes sous forme de couvertures de pulp magazines.

Une vidéo d’un 45-tours en chocolat sur Tech Moan.

Une liste de livres gratuits sur Python.

Le numéro 5 de la revue Technosaures vient de sortir.
Pour rappel on avait interviewé François Tonic en mars dernier dans le numéro 175.

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  • libriste : j’utilise un pad libre mais sans i pad !
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