Actu [03:00] MICRO

La fondation Raspberry Pi devient membre de la fondation RISC-V

Le but n’est pas pour l’instant de fabriquer un matériel (comme une version du pi avec un RISC-V), mais de supporter l’architecture au niveau logiciel, ce qui est déjà une bonne chose.

Le numéro 263 de la Revue de la gendarmerie nationale est sorti

Nous non plus, ce n’est pas quelque chose qu’on lit habituellement, mais ce numéro est un spécial sur la sécurité informatique et la vie privée, et parle notamment du poste de travail sous GNU/Linux.

Le loueur de scooters Bird s’excuse d’avoir menacé Cory Doctorow

L’entreprise, dont les scooters sont abandonnés par piles, a menace le journaliste expert en droit d’auteur de poursuites pour avoir mentionné un forum expliquant comment remplacer la carte-mère après en avoir acheté un aux enchères pour… juste pouvoir s’en servir.

Sauf que c’était le mauvais pigeon, et ils ont fini par s’excuser. Enfin, faire semblant qu’ils n’avaient pas fait exprès. Après les tracteurs sous DRM, les scooters…

Un maire installe des feux rouges pour contrer Waze

L’application ayant décidé de faire passer les automobilistes par sa ville en guise d’itinéraire alternatif, le maire de Lieusaint a décidé, après avoir en vain tenté de demander à Waze de changer son itinéraire, d’installer des feux rouges à des endroits incongrus, afin de pénaliser le trafic traversant mais pas les riverains.

226 volontaires de la France entière réunis sur le Campus de Microsoft France à Paris

… pour le lancement du programme Jeunes citoyens du Numérique. Pour les former à l’IA. Enfin, à leur idée de l’IA. Oué, Microsoft privatise la formation encore une fois…

Le comité de rédaction du Journal of Informetrics démission et lance un rival Open-Access

Suivant ainsi l’exemple du journal Lingua, ils ont démissionné en bloc de ce journal détenu par Elsevier, en protestation des frais imposés pour publier les articles en Open-Access.
Comme on vous l’a expliqué récemment, ça commence à bouger dans le monde de l’édition scientifique, et c’est tant mieux !

La Hadopi se dit « désarmée » face à la complexification du piratage

Mince alors, ils découvrent ce qu’on leur avait pourtant dit dès le début ?

Chiptune: 30 Ans Amstrad demo by ZIK

Sujet: L’amstrad CPC

Bonjour à tous

nous allons parler Amstrad CPC aujourd’hui

Pour parler d’Amstrad, il faut présent Alan Sugar (de son nom complet Alain Michel Sugar (sucre)) Amstrad étant le diminutif d’ Alain Michel Sugar Trading

Amstrad est une compagnie qui vend de l’électro-ménager (vous avez certainement connu leurs chaines stéréo)

Et puis un jour le PDG se dit qu’il y a certainement de l’argent à faire avec l’informatique.

Il faut se remettre dans le contexte de l’époque, le marché est noyé par un nombre d’ordinateurs différents assez incroyable.

Par contre, toutes les machines abordables sont conçues pour être branchées sur une télévision. Les modèles vendus avec moniteur sont tous beaucoup plus cher.

L’idée de base sera un prix agressif et un moniteur compris dans le prix.

Pour donner une idée, au moment où le 464 sort, un T07 est vendu au même prix, mais sans écran.

Si Amstrad est une société habituée à la production, elle n’a aucune expérience en informatique. Elle sous-traite la conception à Roland Perry qui revoit complètement les specs d’origine à base de motorola pour y mettre un Z80

Bon là, c’est le coeur d’un fan qui parle mais le Z80 est clairement le meilleur processeur 8 bits:
Beaucoup de registres, beaucoup d’instructions, le CPU est souple, simple à programmer et il est compatible avec l’Intel 8080.

Ce choix arrangeait aussi la société Locomotive chargée de réaliser le Basic car ils n’était pas sûr de pouvoir faire une adaptation sur Motorola

En prime, l’utilisation d’un Z80 ouvrait la porte à la compatibilité CP/M (l’ancêtre du DOS) et sa logithèque professionnelle immense.

Ne restait qu’à lui mettre une puce sonore classique, un contrôleur vidéo et un lecteur K7

Au passage j’informe nos amis Ataristes que la puce vidéo permet de faire un fullscreen stable avec quelques lignes de basic.

Pour le lecteur K7 du 464, ça tombe bien, Amstrad fabrique déjà des chaines stéréo et possède des équipements pour mouler des pièces en plastique comme le boitier du clavier ou de l’écran.

En faisant un gros raccourci, on peut considérer qu’il y eu deux modèles de CPC:
– Le 464 avec un lecteur K7 et 64K de mémoire
– Le 6128 avec un lecteur disquette et 128K de mémoire qui sort un an plus tard

Certains ont pu connaitre un modèle intermédiaire très joli, avec des touches bleues et un gros curseur qui rappelle le MSX, le 664.
Mais pour une raison inconnue, Amstrad a rapidement basculé sur la version avec 128K de mémoire et arrêté la production du 664.

Pourquoi est-ce que je parle d’une raison inconnue? Tout simplement parce que cette mémoire supplémentaire a été très peu exploitée par les logiciels commerciaux et
c’est une grosse frustration que j’ai eue en tant qu’utilisateur.

Parce que le Alain Michel sucre là, il n’était pas là pour faire la meilleure machine ou autre, il était là pour faire du biz. Et au final, pour vendre le plus possible de logiciels, il ne faut pas léser les machines avec moins de mémoire.

Résultat, si on cherche des logiciels exploitant cette mémoire supplémentaire, on les compte sur les doigts de la main, à comparer à la dizaine de milliers de logiciels produits sur cette machine.

De l’aveu de l’équipe commerciale France de l’époque, ils ont vendu le CPC comme ils vendaient des machines à laver, et ça a fonctionné puisqu’au total il s’est vendu à 1 million d’exemplaires en France (soit 1/3 de la production mondiale de CPC)

Dépassés par le succès, il y eu pas mal de couacs d’approvisionnements dont les fameuses disquettes 3′ dont le prix flambait, plus de 20FF l’unité!

Est-ce que quelqu’un se rappelle des francs ici?

Amstrad avait choisi d’intégrer des lecteurs 3′ car il avait du tomber sur un stock d’invendu et cela lui permettait de marger encore un peu plus sur le prix de vente de la machine.

Pour rappel, les disquettes 3′ sont des disquettes compactes, qu’il fallait retourner comme les grandes disquettes souples (face A, face B) mais dans un boitier rigide. Je ne crois pas qu’il y ait eu d’autre ordinateur en France qui utilise ces disquettes.

Au final, début des années 90, Amstrad abandonne la production d’ordinateurs après une tentative ratée de relancer les modèles avec des versions +

Complètement anachronique, Amstrad a sorti ce qui je crois est le dernier ordinateur à K7 du monde, le 464+

il y eu une fois de plus le modèle disquette dôté de plus de mémoire, le 6128+

ainsi qu’une console sympathique, mais déjà dépassée, la megadrive sortant la même année ou presque.

Il s’en est vendu entre 100.000 et 200.000 exemplaires

Face à l’Atari et l’Amiga dans la force de l’âge, le coup de bluff ne prend pas, Amstrad met la clef sous la porte, laissant de nombreux utilisateurs orphelins

L’histoire s’arrête là? Non!

Malgré l’abandon du fabricant et de nombreux éditeurs pour le monde PC, une communauté s’était créée au fil des ans.

Il y avait certes le bouche à oreille et les échanges dans la cour de récré, mais aussi

tout un tas de fanzines amateurs et d’évènements organisés par les Amstradistes, portés par les demomakers de l’époque.

Le magazine Amstrad 100% a beaucoup contribué à faire durer la machine avec de nombreux cours de programmation pointue et des bricolages divers.

Commençait alors toute une série de productions amateurs

C’est ce qui m’a marqué à titre personnel avec cette machine. L’envie de créer mais surtout la facilité et les moyens de le faire!

A la fin des années 90, certains bricoleurs avaient créé de nouvelles extensions pour la machine, si bien qu’on pouvait jouer

à Boulder Dash en réseau à 8 personnes en simultané. Oui, oui, en ré-seau !

L’Amstrad était déjà bien fourni en extension, parmi les plus notables un digitaliseur qui permettait de faire des captures écran

à partir d’une entrée vidéo. Un scanner de document dont la tête de numérisation se plaçait sur une imprimante. La première imprimante tout en un en somme!

Une extension récente a créé une mini-polémique dans le monde du CPC car l’extension est un ordinateur complet 1000x plus puissant qu’un CPC

Tout le monde connaît le raspberry PI?

Et bien il existe une extension à base de RPI, avec un port SD, un port USB, le Wifi et qui se branche sur n’importe quel modèle de CPC

Depuis le basic on configure son réseau Wifi (oui, oui, DEPUIS le CPC, simplement en l’allumant et en tapant une ligne de commande)

Cette carte fait un peu tout, extension ROM, extension cartouche, disque dur, etc.

Mais le truc génial pour un développeur est de pouvoir l’utiliser depuis un autre ordinateur et d’injecter dans le CPC les données via le WIFI, ce qui évite pas mal de manipulations fastidieuses si on veut créer une ROM ou une cartouche par exemple

Il y a aussi Gérald qui a créé une cartouche virtuelle (avec une carte SD) ce qui permet aux possesseurs de l’extension de profiter de milliers de jeux en accès instantané

Des passionnés en ont profité pour modifier les contrôles claviers en contrôles joystick, permettant aux possesseurs de la console de jouer à des jeux non prévus pour elle au départ 🙂

Depuis quelques années il y a un regain d’intérêt pour le CPC (et le retro en général, je pense que les DLC et les serveurs qui tombent n’y sont pas pour rien)

Ce revival se traduit par une aug-men-ta-tion du nombre de productions pour le CPC

Il y a par exemple une école d’informatique qui organise chaque année un concours de création de jeux vidéos dont il sort régulièrement de petites pépites (Baba’s Palace, Dragon Attack, Operation Alexandra pour ceux qui me viennent à l’esprit, mais pas que)

Je ne manquerai de vous parler plus en détail des dernières productions CPC dans une prochaine émission

Je vais terminer ce billet par une anecdote amusante, l’Espagne avait créé une taxe pour les ordinateurs qui ne disposaient pas du N-tilde ET qui avaient 64K ou MOINS de mémoire.

Dans le principe l’idée était d’inciter soit à avoir de meilleures machines, soit d’avoir un support de clavier espagnol.

L’importateur de l’époque avait alors rebadgé les boitiers pour y écrire 472 et avait modifié la carte mère pour y ajouter une puce de 16K.

Je n’ai pas le montant de la taxe mais pour qu’un importateur pousse le vice jusque là, le montant devait être conséquent.

Cette puce mémoire était inutilisable car il aurait fallu aussi modifier le controleur mémoire.

Finalement Amstrad se décida à ajouter le N-tilde sur les claviers espagnols et la production du 472 pouvait s’arrêter puisque la taxe ne s’appliquait plus.

Aujourd’hui cette version 472 est assez recherchée par les français pour son côté original mais électroniquement parlant, c’est un 464 tout ce qu’il y a de plus classique.

Pour aller plus loin :

Chiptune: Hyper Potions – Snow Day

Agenda

Rappelons que l’agenda est celui de la semaine passée lors des rediffusions le samedi.

Journée Portes Ouvertes de l’IUT

IUT de Valence, 51 rue Barthélemy de Laffemas, Valence
Samedi 9 février 2019 de 09:00 à 17:00

Rajeunissez votre Macintosh ! (Pimp my Mac)

Atelier d’échange de pratiques
Vous avez un ancien mac pas encore obsolète ? En remplaçant le disque dur par un disque SSD, vous pouvez lui redonner une nouvelle jeunesse à moindre coût ! On pourra aussi éventuellement rajouter de la mémoire vive.
/!\ A noter qu’il faudra se procurer les pièces nécessaires AVANT : veuillez envoyer un mail au préalable pour plus d’infos (prévoyez large pour le temps de livraison)

Gratuit sur inscription
L’Usine Vivante, 24 avenue Adrien Fayolle, CREST.
Samedi 9 février, 14h – 17h30.

Astrologeek

  • cosplay : j’étais en fantomas , et j’avais tout les personnages
  • sysadmin : Désolé mais la « platform as a service » ça PaaS pas par moi !
  • libriste : SoloBSD participe à Tar Wars ?
  • oldschool : Amstrad gram et colegram, tu montes sur l’estrade !
  • atariste : j’ai pas pu finir ma partition midi , j’étais sur la touche
  • technophile : mais, l’ARM fatal en fait c’est le RISC-V ?

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