Actu

Les FAILs de l’été, la suite du retour de la vengeance

Des bugs

En Août une mise à jour de Windows 11 s’est mise à supprimer des données des SSD

Le coût de la panne

Une panne de téléphone et internet en Seine-Maritime, causée par de gros rongeurs -certainement des ragondins selon Orange- qui ont grignoté 24 câbles de la fibre. Miam !

Au Texas, c’est une balle perdue qui a coupé Internet pour plusieurs milliers de foyers.

Des ptits trous ?

Une faille trouvée dans la solution de chiffrement déployée pour sécuriser les failles existantes dans le réseau TETRA utilisé par la police et les militaires un peu partout dans le monde

Une attaque sybile aurait été revendiquée contre la crypto-monnaie Monero, prétendant avoir le contrôle de 51% du réseau.

Le rançongiciel est capable de contourner le Secure Boot. Le nouveau rançongiciel HybridPetya abuse d’une vulnérabilité pour contourner l’UEFI (le successeur de BIOS) et Secure Boot, et donc prendre la main avant même le chargement de l’OS.

De la fuite aussi…

Plus de 500 paquets logiciels sur NPM infectés par un vers auto-réplicant qui vole les mots de passe pour les republier sur GitHub. De quoi donner envie de se mettre à NodeJS.

De la surveillance…

Sketchers vend des chaussures pour enfant avec un emplacement caché pour y dissimuler des AirTags.

Depuis 2022, l’armée israélienne a conclu un accord suffisamment vaste avec Microsoft pour que la société stocke 11 500 To de données, largement issues d’un programme de surveillance et de ciblage de la population palestinienne construit par l’unité 8200.

Selon un récent rapport, la police belge supprime ou corrige trop rarement des informations inexactes ou dépassées qu’elle conserve souvent au-delà des délais légaux. Oh, comme en France dis-donc !

Il y a des soucis avec les mécanismes de vérification de l’âge sur les sites pornographiques, l’anonymat promis n’est pas exactement là, avec notamment les images de la webcam qui se baladerait. Qui aurait pu prévoir ?

En Asie et Afrique au moins, il semblerait que certains téléphones Samsung aient un spyware israélien préinstallé, nommé Aura.

Les GAFAMs sont là !

Amende de 2,95 milliards d’euros pour Google en Europe pour avoir abusé de leur monopole sur le marché de la publicité en ligne.

La CNIL a sanctionné Google à hauteur de 325 millions d’euros en raison de l’affichage de publicités dans Gmail sans le consentement préalable des utilisateurs et de l’installation de cookies lors de l’ouverture d’un compte Google. Cette décision fait suite à une plainte déposée par NOYB en 2022, l’organisation estimant que Google enfreint les dispositions du RGPD, notamment en ce qui concerne la manière dont le consentement des utilisateurs est obtenu pour le suivi publicitaire.

Du Copywrong

Les ayant-tous-les-droits s’en sont pris encore aux outils qui permettent de récupérer ce qu’on a le droit de voir. Notamment les convertisseurs YouTube vers MP3.

Pendant ce temps, ils veulent également encore une fois embêter les reconditionneurs avec la TascaTaxe, faussement nommée « Taxe copie privée » (puisqu’ils veulent en même temps nous interdire par tout moyen de la faire, la copie privée). Payer trois fois pour un truc qu’on a pas le droit de faire… c’est fatiguant.

Le droit d’auteur est aussi la nouvelle arme brandie pour empêcher les bloqueurs de publicité. L’éditeur Axel Springer a en effet tenté de faire interdire ces outils en Allemagne.

De l’IA, ça y a…

Des centaines de milliers de conversations sensibles d’usagers avec le chatbot Grok (l’IA de Musk) ont été rendues publiques, puis indexées par Google, Bing et DuckDuckGo, rendues accessibles à tout internaute.

Depuis Grok a fait encore mieux, avec des propos tellement négationnistes que le gouvernement français a saisi la justice.

Perplexity se plaint que les requêtes que bloque Cloudflare sont légitimes, et déclenchées par les demandes des gens et non des robots d’indexation… Oui enfin dans tous les cas c’est gonflant.

Google signe un « code de bonne conduite sur l’IA » avec l’UE. Fin de la blague.

Med-Gemini, l’IA médicale de Google, a halluciné des ganglions inexistants dans le cerveau.

Encore une étude sur les effets de l’IA, cette fois sur la coloscopie, après juste quelques mois d' »assistance » par l’IA, les médecins arrivent moins bien à diagnostiquer les cancers. Ben mon colon !

Une nouvelle attaque par injection de prompt qui ressemble à de la stéganographie : l’attaquant inclus le prompt dans une image de façon qu’il soit invisible aux humains, mais devient lisible lorsque l’image est rééchantillonnée pour être réduite en résolution.

Un rapport du MIT indique que 95% des entreprises auraient « zéro gain mesurable » sur les 30 milliards de dollars dépensés dans l’IA générative.

Une étude de Checkmarx nous apprend que 81 % des organisations utilisant de l’IA livrent du code vulnérable.

À Stanford ils étudient le « workslop », les trucs inutiles générés par des employés fainéants pour faire semblant, qui encombre les boites mail.

Une étude de Yale indique que l’IA aurait peu d’impact sur le marché du travail.

À compter du 3 novembre 2025, certaines de vos données LinkedIn seront utilisées par l’intelligence artificielle générative. Next vous explique comment refuser.

L’arrivée de Tilly Norwood, l’actrice générée par IA, ne passe pas dans le monde du cinéma. De nombreux acteurs et actrices ont élevé la voix contre cette tendance.

En vrac

Le Sénat dénonce dans un rapport la multiplication des « conciergeries administratives », des sites, souvent ressemblants à leur version officielle, qui proposent de réaliser des démarches administratives à la place des usagers perdus, en leur extorquant de l’argent au passage.

Trump demande à Microsoft de virer sa nouvelle directrice des Affaires publiques. Donald Trump a publiquement demandé à Microsoft de révoquer sa nouvelle directrice des affaires publiques, Lisa Monaco, au motif qu’elle serait corrompue et représenterait une menace pour la sécurité nationale. Elle a précédemment exercé comme procureure, spécialiste des questions de cybersécurité, auprès de l’administration Biden. Des choses à se reprocher Donald ?

Qualcomm va acquérir Arduino, pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour l’ouverture de la plateforme.

Chiptune: Tomb raider 1 theme

Sujet : Chroniques geeks 3bis

Bienvenue dans les chroniques geeks!

Rappel de l’épisodes précédent : Je regarde enfin des démos sur mon PC et je joue à DOOM

Alors on avait dû couper la dernière fois mais je voulais vous parler des ordinateurs qui étaient reliés entre eux, ce qui occasionnait régulièrement des fuites de courant quand un des PC n’étaient pas raccordé à la terre. On se prenait des bourres dans les doigts en touchant les câbles. Ambiance ^_^

Et aussi d’un logiciel légendaire qu’on avait récupéré sous le manteau mais qui est une pierre angulaire de la démo et du jeu vidéo. Ce soft c’est 3DStudio, 24.000FF hors taxes, impossible à acquérir légalement ce truc. Mais tout le monde l’avait, en particulier dans le monde des demomakers donc, qui réutilisaient dans leurs moteurs 3D les objets fournis avec le logiciel. C’est ainsi qu’on a eu pendant des années des canards, des masques et des théières en 3D dans les démos PC (et même Amiga). Côté jeu vidéo, toutes les images et cinématiques des années 90 ont été réalisées avec. Et comme ce n’était pas vraiment un raytraceur, on reconnaissait le rendu assez artificiel à des kilomètres, avec beaucoup de gris (car le gris est une couleur moyenne). Quant au prix, ils le savaient chez Autodesk qu’on pouvait pas se le payer alors ils avaient publié deux énormes pavés pour apprendre à s’en servir. Malin. Si tu peux pas payer 24.000 balles, achète au moins le manuel, en deux tomes ^_^

Là, c’est la transition qui tue. On récupérait des logiciels, mais les Virus dans tout ça?

Je vous avais dit précédemment, qu’il n’en existait pas sur Amstrad. Et bien sur PC, la machine devient beaucoup plus vulnérable à cause de son support de masse. Le support de masse, c’est le disque dur, en permanence branché, sur lequel l’ordinateur démarre et charge le système d’exploitation. Comme le système d’exploitation est un logiciel comme un autre, et qu’il est sur un support inscriptible (le disque dur), il est modifiable! Le virus s’insère dans le code de démarrage et même si on éteint la machine, il revient en mémoire. C’est la différence majeure avec mon vieil Amstrad, mais aussi les Atari, Amiga j’suis pas sûr, dont le système d’exploitation était en ROM. Bon, clairement, je n’ai eu aucun souci de virus pendant des années, en fait jusqu’à l’arrivée d’Internet sur l’ordinateur. J’avais des sources fiables, on passait de temps en temps l’ordinateur au scanner et tout allait bien (sans parler que je n’utilisais toujours que DOS).

Apparait alors un nouveau type de logiciel utilitaire, les chercheurs de virus, autrement appellés « scanners ». À cette époque, il n’y a guère rien d’autre que MacAfee dans mon souvenir. On récupérait des versions de l’antivirus car certains magazines étaient parfois assortis d’une disquette contenant différents utilitaires ou démos. Mine de rien, grâce à ces outils et sans rien faire d’autre que les utiliser, je m’étais fait quelque fois des petits billets en allant nettoyer le PC familial chez certains copains. C’est ainsi qu’allait commencer la malédiction du « ah mais toi qui t’y connait en informatique ».

Le « tu t’y connais en informatique » est assez fabuleux car il englobe littéralement tout le champ de compétences de l’informatique. Alors c’est vrai qu’à cette époque, comme je vous l’ai résumé, il fallait savoir mettre les mains dans le camboui des fichiers de configuration. Il m’arrivait parfois d’en mettre en place chez les potes en quelques minutes et leur épargner les fastidieuses manipulations par la suite. On jonglait beaucoup avec nos périphériques internes. On s’échangeait les disques durs dont la configuration était manuelle à l’époque. IL fallait rentrer dans le BIOS toutes les caractéristiques du disque dur : Nombre de tête, nombre de pistes, etc. La détection automatique viendra bien plus tard. On savait programmer un peu et on touchait à tout. C’était pas rien, mais aux yeux des profanes, on savait TOUT. Ça allait du conseil en achat d’ordinateur, dont je suis toujours le responsable familial au sens large (coucou Morgane, Remy, …), aux sauvetages de la dernière chance quand certains finissent par s’apercevoir que leur ordinateur est vraiment beaucoup plus lent que d’habitude. Parfois des gens me demandaient de l’aide sur un logiciel totalement obscur car hey, celui qui s’y connait connait TOUT. Le pire c’est que j’arrivais à les dépanner par simple culture informatique, chercher dans un menu quoi…

Sur les PC des copains vérolés, c’était la cour des miracles… Je passe mon scanner en ligne préféré (HouseCall de TrendMicro mais il y en a sûrement d’autres) et ça se met rapidement à clignotter dans tous les sens. Il faut parfois plusieurs heures, quelques redémarrages et un peu de chance pour récupérer la machine. Pour finir sur le sujet des virus, il y a eu de grandes améliorations quand même puisque Windows est livré depuis maintenant quelques années avec Defender et qu’il est enfin efficace. Reste que les ordinateurs se mettent de toutes façons à ralentir avec tous les trucs inutiles activés par défaut. Heureusement que je suis spécialiste de Windows (pas du tout, je m’en sers jamais en prime…) et que ma non connaissance de l’ergonomie Microsoft (celle qui change à chaque version) ne peut plus me perdre. Ah, sacré eux, on se croirait dans un supermarché qui s’amuse à changer les rayons de place tous les 3 mois ^_^ Mais je diverge…

Donc les virus, pas trop. Après 3 années d’utilisation intensive, R.A.S.

RAS du côté des virus, moins de l’obsolescence! Pour rappel, la puissance des machines double tous les 18 mois et en 3 ans, un processeur équivalent à 4x la puissance de mon DX33 existe bel et bien : Le pentium 90

Alors il n’est pas arrivé comme ça d’un coup, il faut que je vous raconte. On surveillait ce qui sortait avec les copains et la plupart des revues -qu’elles soient spécialisées ou simplement de jeu vidéo- parlaient régulièrement de matériel. Les premiers Pentium ne faisaient pas vraiment rêver avec leur fréquence d’horloge faible (60 ou 66MHz, il y eu même une version low-cost chère à 50MHz). Pire, on avait rapidement appris que le coprocesseur mathématique était bogué, il réalisait certaines divisions avec une précision +faible. Honnêtement, rien qui ne nous aurait gêné en tant que power-user. Ça gênait surtout les scientifiques qui avaient besoin d’une grosse précision sur des calculs avec beaucoup d’itérations. Intel améliore la finesse de gravure et rapidement les P60/66 sont de l’histoire ancienne. Vive les P90, P100 et P120!

La vie est un éternel recommencement, il faut surveiller les prix dans les magasins, le matériel… En prime on commence à parler d’une mystérieuse mémoire appelée EDO qui permettrait d’utiliser la pleine puissance du processeur sans ajouter de mémoire cache de second niveau. Diantre! Encore des histoires de gamme pour tirer les prix vers le bas tout ça. En fait les Pentium étaient si rapides à leur sortie qu’on pouvait être surpris de leur vélocité mais la mémoire cache optionelle était toujours d’une grande utilité, surtout que celle-ci carburait à la vitesse du processeur ou presque. On l’appellait « cache pipeline burst » suivi d’un temps d’accès ridicule: il fallait du cache à 10ns pour un Pentium 100 et 8ns pour un Pentium 120, à comparer avec la mémoire EDO à 60ns…

C’est parti pour Paris, objectif: Revenir avec une nouvelle carte-mère, un Pentium, de l’EDO et du cache! Ah! Il va falloir aussi une nouvelle carte graphique! Schkring! Schkring! (bruit du tiroir caisse).

C’était l’expédition avec 2 potes direction Bastille, puis, on continuait à pied jusqu’à la rue Montgallet. De là, on remontait la rue une première fois en épluchant les listings de prix placardés sur les vitres de chaque boutique. J’avais depuis peu une carte bleue, fort de mes 18 ans et c’était un bon instrument de négociation. Les poches remplies de liquide, je demandais une ristourne pour payer en liquide, sinon… …tant pis, je paierai en CB. Ça n’a pas toujours fonctionné mais j’ai pu gratter quelques dizaines d’euros (ce n’était pas des euros hein à l’époque…). De quoi rembourser le transport.

De retour à la maison, j’allais transformer ma machine. La mettre à jour. Une sacré mise à jour, mais une mise à jour quand même.

Il faut que je vous parle du bateau de Thésée.

Je vous cite Wikipedia : Le bateau de Thésée est une expérience de pensée philosophique concernant la notion d’identité. Elle imagine un bateau dont toutes les parties sont remplacées progressivement. Au bout d’un certain temps, le bateau ne contient plus aucune de ses parties d’origine. La question est alors de savoir s’il s’agit du même bateau ou d’un bateau différent. Pour vous aider à trancher, je vais faire une autre analogie. Le corps humain remplace l’ensemble de ses cellules en quelques mois. Pourtant vous n’avez pas l’impression d’avoir changé? Non? Bon et bien c’était pareil avec mon PC.

Je gardais ma carte son, les disques durs, les lecteurs, le boitier, l’alimentation, l’écran. Même si je changeais drastiquement le coeur, c’était toujours mon ordi. Et cette fois, j’allais même pouvoir goûter aux joies de l’overclocking… On apprend rapidement dans la presse qu’en réalité les P90/100 et 120 sont issus des mêmes usines. Avec un peu de chance, mon P90 pouvait fonctionner à 120MHz, en changeant de place un minuscule cavalier sur la carte-mère. 30% de vitesse en plus, ça ne se refuse pas. Et ça a fonctionné du feu de dieu! J’ai tenté 133MHz sans succès. En même temps, ces modèles n’avaient pas la même finesse de gravure ni la même tension de fonctionnement (pire, le fameux cache pipeline burst ne serait plus assez rapide à 133MHz il faudrait du 6ns, ce qui n’existait pas). Pas grave, à 120MHz, c’était déjà pas loin de 2500FF d’économisé rapport au prix d’un vrai Pentium 120…

Alors avec une telle puissance on redevient le roi du monde, sachant que les éditeurs de jeu vidéo qui calibraient leurs jeux à ce moment pour le DX2-66 ont rapidement changé leur fusil d’épaule pour les Pentium. Le parc reste hétérogène et on commence à voir apparaitre différents réglages dans les jeux vidéos. Jusqu’à lors, ils étaient en VGA, rarement en SuperVGA. Ces options vont devenir la base. Ainsi, en fonction de la puissance de sa machine, on pouvait augmenter la qualité graphique dans le jeu, la résolution. Le jeu en réseau se démocratise aussi. Doom n’est plus seul au monde à le proposer. Il y a pas mal de jeu de course plus ou moins réussi, j’avais parlé des problèmes de réplication dans un sujet sur les jeux en réseau, il arrive qu’on voit certains adversaires flotter ou changer de position bizarrement parce que les joueurs ne sont pas synchronisés entre eux. Certains jeux ont du code béton, je pense à Descent où on peut carrément rejoindre une partie déjà en cours là où d’autres jeux imposent de démarrer ensemble.

En parallèle de ça, on a quelques pépites de jeu vidéo qui sortent de nulle part. Certains sont encore légendaires aujourd’hui, par exemple Tomb Raider sorti en 1996 qui avait déjà tout d’un grand. Des niveaux riches au level design soigné, c’est polygonal, pas très propre mais… qu’est-ce que c’est chouette, j’avais l’impression de redécouvrir Prince of Persia mais en 3D.

Quelques années plus tard, les processeurs ont arrêté de doubler de puissance tous les 18 mois, mais un évènement va marquer des années le jeu vidéo: La 3DFX! C’est une carte 3D à l’ancienne, comprendre que… ça dessine des triangles et c’est presque tout, mais elle le fait bien et vite! Jusqu’à présent, quand on avait de la 3D à l’écran, il fallait que le processeur fasse absolument tous les calculs. C’était si gourmand que les premiers objets en 3D étaient dit « en fil de fer », à savoir uniquement composés de lignes. Ce n’était déjà pas simple, car il fallait savoir quand tracer ces lignes! Ça implique des calculs d’orientation, de visibilité, de clipping quand une ligne déborde de l’écran, il faut la couper pour éviter d’aller ailleurs dans la mémoire. Et enfin la ligne, il faut la tracer! Selon la méthode, on fait plusieurs additions et comparaisons pour chaque point de la ligne, soit une grosse division et ensuite un calcul plus simple pour l’affichage. Même tracer une simple ligne, ce n’était pas si simple, encore moins rapide.

Mais la puissance des machines allant, toute cette gymnastique indispensable devenait moins significative. Alors on a vu apparaitre la 3D dite face pleine. Chaque face était remplie d’une couleur unie. Et puis on a eu des calculs de lumière sur ces faces. On changeait la couleur selon l’orientation de la face ou la proximité de cette dernière avec une lumière fictive. Mieux, on affichait un dégradé sur cette face (technique dite de Gouraud). Je suis en train de vous faire tout le vocabulaire du demomaker en herbe des années 90… Le gouraud implique de calculer à chaque pixel si il faut changer ou non la couleur pour une autre. On voit que la complexité augmente énormément rapport à une face remplie d’une seule couleur.

Enfin, les années 90 ont vu débouler le mapping. À savoir que pour chaque extrémité d’une face, on donnait une position dans une texture (un dessin), charge à la routine de mapping, de calculer le déplacement dans cette texture pour chaque pixel (rapport à Gouraud qui interpole une seule valeur, la lumière, on interpolait cette fois deux valeurs, les coordonnées X et Y). Ensuite il fallait récupérer ce point dans la texture et l’afficher. C’était fini? Nooooooon, on pouvait mélanger Gouraud et Mapping (3 valeurs à interpoler) pour avoir un mapping et des calculs de lumière. Toute la puissance du 486 et même du Pentium était rapidement dépensée.

Quand le jeu Descent sort, c’est le premier en vraie 3D et mapping corrigé. Ça pédale un peu dans la semoule, mon Pentium 120 est limite, limite. Il faut dire que le mapping corrigé est encore plus exigeant. Pour compenser les variations de coordonnées dans la texture en fonction de la perspective, il faut ajouter régulièrement une division et quelques multiplications en nombres flottants lors du tracé. Ça devient trèèèèès gourmand. Aussi quand ces cartes graphiques arrivent, c’est une bouffée d’oxygène pour le jeu vidéo. Surtout que beaucoup de studios n’avaient pas de codeurs aussi talentueux que ceux de chez Parallax Software ou ID Software…

Je vous disais tout à l’heure que Tomb Raider était un peu cracra. Comme on avait coutume de dire, ça s’étirait sur les bords (du à une mauvaise et couteuse gestion de la perspective). Ni une, ni deux, mettre en place un patch pour gérer la 3DFX avec le kit développeur se faisait en un tour de main. Le jour et la nuit. Les murs retrouvaient une géométrie parfaite, bien mappés, en haute résolution et encore plus fluide. La console du moment, la Playstation était aux fraises et le temps que la Playstation 2 sorte, les cartes 3D sur PC auront encore enfoncé le clou.

Mais si les cartes 3D faisaient enfin tout les calculs d’affichage, qu’allait-on pouvoir faire avec la puissance de nos machines?

Pirater des films bien sûr!

Ça faisait quelques années que le CD-ROM était sorti, la compression vidéo était à ses balbutiements, on parlait de FMV (pour Full-Motion Video) pour des vidéos en plein écran, en général avec une résolution pas fofolle. Les mauvaises habitudes revenaient au galop avec des éditeurs qui faisaient des pilotes propriétaires de formats vidéos pourtant libres! (vérifier MP4). Un hack du pilote MP4 de Microsoft circule à cette période sous le nom de Divx. Divx n’était pas encore une marque, encore moins un véritable CODEC (codec pour compresseur/décompresseur). La plupart des films qui circulent alors (je me rappelle d’un Titanic en 3 ou 4 CD) ont une résolution grossière, d’une qualité approchant la VHS, les vieilles K7 vidéo.

Et là, un ovni. Je récupère deux galettes je ne sais plus comment mais je me retrouve avec un rip de super qualité du film Matrix. Nous sommes en mars 99, le film n’est pas sorti en France, officiellement il arrivera 3 mois plus tard. À cette époque j’avais le PC branché en permanence sur deux grosses enceintes et un ampli. C’est parti pour le home-cinema. Les copains vont défiler à la maison pendant des semaines pour voir le film. J’avais beau l’avoir vu une bonne vingtaine de fois, on ira en bande le voir sur un écran géant histoire de prendre une deuxième claque. Qui a dit que le piratage nuisait au cinéma?

le PC approchait sa mue définitive en véritable media center (et machine à copier).

Sur ces derniers mots s’achève cette chronique, j’espère que ça vous a plu. Dans le prochaine épisode, on parlera de l’Internet 🙂

Chiptune: Changed Into the Vintage Mode by Filippp / .dot ^ Damage ^ Hokuto Force ^ MoonShine ^ VyRaL

  • RELEASED 18 OCTOBER 2025
  • 4TH IN THE FLASHPARTY 2025 OLDSCHOOL MUSIC COMPETITION

Agenda

Et si on Démailnageait en 2025 ?

Linux07 vous fera une présentation du DéMAILnagement, nous essaierons ensuite de répondre aux questions de chacun, suivi d’un atelier participatif pour réfléchir à ces besoins.

Mardi 2 décembre, 17h ;
Au Sources, 2 Place du Pont, 07190 Saint-Sauveur-de-Montagut.

Les cafés numériques : « IA : utilités et limites »

Découvrez ce qu’est l’IA, son utilité et ses limites.

Les médiateurs numériques vous invitent ce trimestre à explorer le monde de l’intelligence artificielle à travers des rendez-vous interactifs et conviviaux, accessibles dès 12 ans.

Entrée libre. Sur inscription auprès de la médiathèque ;
Vendredi 5 décembre 2025 à 15h30 ;
Médiathèque La Passerelle, 1 place des Rencontres, 26500 BOURG-LÈS-VALENCE.

La résurrection des transistors

Le cadeau qui tue ! que tu fais toi même ! un vieux transistor qui renaît en enceinte connectée, rechargeable en USB; Avec une entrée mini-jack pour les allergique au bluetooth.

(C’est une bonne idée, pour celles qui ne fonctionnent plus, mais juste pitié, si elle fonctionne encore évitez de la détruire.)

Prix: 55€ + le prix de la radio; nombreux modèles disponibles de 15 à 50 €. Ou bien venez avec la vôtre ;
Inscriptions: [email protected] ou 06 23 13 44 36 ;
Vendredi 5 décembre, 18h ;
La Roue, 8-10 rue Mazet, 26120 Chabeuil.

Du lien et des liens

Quelques sites autour de l’IA, enfin, contre, enfin… bon…

Vibe-coded point LOL, le site qui parodie tous les sites pondus par des IA, avec les sections empilées sans ordre logique, la bannière cookie chiante

Vous aussi vous en avez marre des gens qui vous envoient des trucs pondus par ChatGPT comme si c’était une vérité ? Le site « Stop Citing AI » explique clairement pourquoi c’est une mauvaise idée, dans quels cas un LLM peut être utile et dans quel cas c’est une très mauvaise idée.

Le site « Low Background Steel point AI » recense les jeux de données « d’avant l’IA », et donc pas contaminés, de la même façon que l’acier datant d’avant les essais nucléaires est recherché par les scientifiques pour conduire des expériences sans la pollution radiative.

Un peu de rétro pour finir :

L’Apple II Desktop sort en version 1.5 Beta 1. Oui, des gens mettent encore à jour ce bureau similaire à celui du Macintosh, publié initialement en 1986.

Astrologeek

  • sysadmin : Si je devais installer un serveur pirate, je le nommerais Rackable le rouge.
  • libriste : Donc, Windows veut plus démarrer, mais Linux non plus. C’est un double boude : il boude deux fois.
  • oldschool : (Chanson Bibi Phoque) Bé Bébé Bébé Bébé BéHeeeessssss… sort ton modem, qu’les fichiers viennent…
  • technophile : Déolibarr, c’est le CRM qui sent bon ?
  • codeur : Si tu demandes à l’IA, attends-toi au plagiat.
  • procrastinateur : Il est TODO… – Ah il est pas rugueux ? – Non, il est à faire.

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