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Chiptune: Still Rising by Vanity / Ultrasyd

  • RELEASED 30 MARCH 2013
  • 2ND IN THE REVISION 2013 OLDSKOOL DEMO COMPETITION
  • AMSTRAD CPC

Sujet : Chronique geek (roudoudou)

Bienvenue dans ce deuxième épisode des chroniques geeks! À travers ces chroniques, je vous partage mon parcours informatique tout en vous plongeant dans l’ambiance de ces années là, tout en détaillant un peu la technique du moment.

Résumé de l’épisode précédent : Mon premier ordinateur -L’Amstrad- est mort, il lui faut un successeur, ce sera un 486, mais lequel?

Le 486, ce nombre vous dit peut-être quelque chose. Pendant de longues années, la société Intel a longtemps utilisé des numéros pour ses processeurs. On les appellait des processeurs x86, en référence à leur architecture dérivée du 8086 et leur numérotation commerciale. Il y a eu le 80186 (on l’oublie souvent mais il a existé celui là!), 80286, 80386 et enfin le 80486. Quand on en parlait, on n’utilisait que le suffixe. Je vous parlais d’Atari et Amiga qui étaient considérés comme des ordinateurs 16 bits car leurs accès mémoire se faisait au travers d’un bus 16 bits, ils avaient pourtant un processeur 32 bits, avec des registres de 32 bits. Chez Intel, le premier processeur 32 bits arrive 6 ans après celui de Motorola en 1985.

Au moment où mes amis et moi épluchions les revues pour trouver le meilleur compromis de machine à acheter, il se vendait encore des 286 pour l’entrée de gamme (des processeurs 16 bits purs), des 386 pour le milieu de gamme et des 486 pour le haut de gamme. Le 486 était une grosse évolution architecturale raport au 386, il disposait de mémoire cache interne, améliorait nettement le temps d’exécution de chaque instruction et disposait par défaut d’un coprocesseur mathématique pour accélérer les calculs flottants (environ 10 fois plus rapide que sans ce coprocesseur).

Restait à trouver la quantité optimale de mémoire vive (qui coûtait un bras), une bonne carte graphique et chez qui l’acheter. Un des copains dont c’était en fait le père qui voulait un PC s’est retrouvé avec une bête de course à 50MHz, une carte graphique en bus local (Une ET4000 Eisa Opti, la rolls du moment). Hors de portée de mes finances, la version 50Mhz était stratosphérique (et source de problème avec son bus trop rapide pour les cartes d’extension) mais j’avais assez pour un 486DX33 avec la même carte graphique. À l’époque, un banger, que je vous explique.

Les PC sont des machines trèèèèèèèèèès modulaires, mais vraiment trèèèèèèèès modulaires. Trop modulaires pour ainsi dire. Le marché était rempli de machines déséquilibrées, en partie à cause de son côté professionnel mais surtout déséquilibrées pour pouvoir tirer les prix vers le bas. Ne nous méprenons pas, c’est une force! Mais les acheteurs de PC étaient des professionnels, des gens qui voulaient travailler. Le marché n’était pas en phase avec nos besoins de joueur, c’est pour cette raison qu’il avait fallu ruser et choisir pièce par pièce nos machines. Aujourd’hui, les cartes graphiques sont si performantes qu’on parle parfois de CPU-limited quand une carte graphique se tourne les pouces et attend que le processeur lui donne des choses à faire. Hé bien dans les années 90, c’est l’exact inverse!

Le CPU passe son temps à attendre que la carte graphique recoive les données qu’il lui envoie. SAUF avec cette première carte local bus de chez TsengLab. La carte tourne pleine balle. Sur les jeux ou les démos, à processeur identique, les performances explosent. Et j’vous fais pas de la retape hein, ça explose, c’est pas juste 10% plus rapide, c’est BEAUCOUP plus rapide car le goulet d’étranglement de la mémoire centrale vers la mémoire graphique n’existe plus. Quelques années plus tard avec l’explosion du jeu sur PC, le local bus sera généralisé et standardisé sous le nom Vesa Local Bus (abrégé VLB). Depuis on n’a jamais cessé d’accélérer la vitesse de ce bus, le PCI succèdera au VLB, puis le PCI deviendra brièvement AGP et l’AGP deviendra PCI Express avec depuis 20 ans l’ajout progressif de lignes en parallèle. L’AGP et le PCI Express ont des dénominations suivies d’un multiplicateur, x2, x4, et aujourd’hui jusqu’à x32 pour le PCI Express. C’est dire l’importance du bus d’échange de données.

Ceci étant dit, avec mon ET4000, j’étais paré pour les jeux et les démos. En mémoire vive, j’opterai pour 4Mo qui était le standard et un petit disque dur de 80Mo correspondant à environ 50 disquettes.

Il faut savoir que le PC est fourni brut de fonderie jusque dans les moindres détails. Il n’y a pas de manuel utilisateur (tout au plus une documentation de la carte mère) et l’ordinateur tel qu’il est acheté ne démarre même pas (j’avais pourtant acheté un disque dur! Il n’est pas formaté). Il faut installer le système d’exploitation de son choix. À cette époque, pas trop de choix, justement, mais comme il était facile de se le procurer sous le manteau… C’était presque 1000 Francs à dépenser en moins. Oui, je sais, c’est mal. Un copain viendra avec ses disquettes pour qu’on initialise le disque dur et même y mettre un multi-boot en DOS 5 (pour les connaisseurs, j’y reviendrai)!

Une usine à gaz, vraiment, voilà ce qu’était le PC. Autant il était puissant, autant il se trainait l’héritage (le fameux x86) des premiers processeurs.

Intel a toujours conservé une compatibilité totale avec les anciens processeurs au contraire de Motorola par exemple. Ce qui fait qu’avec l’évolution de la quantité de mémoire, différents modes de gestion ont fait leur apparition. On parlait d’EMS et XMS. Les programmes qui avaient besoin d’XMS ne pouvaient pas fonctionner si un pilote EMS était chargé, et vice-versa. Et il existait un autre mode de mémoire dédié au 386 et plus, qui ne sera vraiment exploité que plus tard sous DOS tandis que Windows l’adoptera seulement à partir de Windows XP (Bon, en vrai, NT et Linux s’en servaient). L’origine de ces modes mémoires tient au fait que les premiers processeurs Intel étaient des processeurs 16 bits un peu particuliers :

On va parler un peu de technique pure. Comment un ordinateur qui ne peut adresser que 64K de mémoire (65536 octets), peut-il accéder à plus de mémoire? Il y a deux techniques. La plus ancienne est la pagination. On décidé qu’un morceau de la mémoire étendue sera visible quelque part dans les 64K que le processeur peut voir. En général cette fenêtre est de 16k soit 1/4 de la mémoire. C’est peu pratique, moyennement performant, il faut passer son temps à commuter les pages.

Alors les PC,c’était un peu plus particulier que ça. Ils avaient plusieurs fenêtres de travail qu’on appelle les segments, et chaque segment permettait d’adresser 64k de mémoire, n’importe où dans la mémoire totale de la machine. De façon générale, on avait un segment pour le programme, un segment pour la pile, et quelques segments pour les données et le code pouvait utiliser simultanément ces segments. Ça offrait plus de facilité pour travailler avec la mémoire étendue, puisqu’avec deux segments de données différents, on pouvait transférer des données de n’importe quel endroit à n’importe quel autre, en découpant la mémoire en zones de 64k. J’espère que je ne vous ai pas trop perdus ^_^

Donc on avait des logiciels qui voulaient un certain type de mémoire, d’autres un autre et il fallait changer les fichiers de démarrage de l’ordinateur à chaque fois qu’on voulait changer de mode mémoire. Ça pouvait en

décourager plus d’un. Je ne sais pas si vous imaginez la gymnastique permanente de devoir modifier ses fichiers de configuration et redémarrer l’ordinateur bien sûr, ce qui était loin d’être instantané! Un copain avait

récupéré un programme pour ajouter un menu au démarrage et choisir sa configuration, qu’on définissait une fois pour toutes. Royal! Plus besoin d’éditer ses fichiers en permanence. Pratique. Cette possibilité arrivera

en standard plus tard chez Microsoft avec la version 6 de MSDOS en 1993.

Ça restait pénible, il faut reconnaitre, car la plupart du temps, on était devant le fait accompli en voulant lancer un logiciel pour la première fois. On essayait l’XMS et si ça ne marchait pas, on tentait l’EMS. Ah! Et ce n’était pas tout!

Avoir le bon type de mémoire n’était pas suffisant, il fallait aussi que la mémoire basse, dite mémoire conventionnelle, ne soit pas trop encombrée. Si vous aviez trop de pilotes (souris, clavier), certains programmes refusaient de se lancer. C’est arrivé rarement, mais il n’était parfois pas possible d’avoir le clavier en français car ça diminuait trop la mémoire. Burlesque.

Ce manège a duré quelques années jusqu’à ce que les DOS extender se popularisent et que tout ceci devienne enfin de l’histoire ancienne. On pouvait démarrer l’ordinateur dans n’importe quelle configuration mémoire, ça fonctionnait tout le temps. Mieux, si un programme nécessitait plus de mémoire que l’ordinateur en possédait, un fichier d’échange était réalisé sur le disque dur. Sous MSDOS, bien avant que Windows en soit capable à son tour.

Qu’est-ce qu’il manquait encore à mon PC? Du son!

Les premiers PC disposaient d’un petit haut-parleur connecté à un buzzer. Cela permettait de rapidement diagnostiquer les erreurs critiques au démarrage. Aujourd’hui la plupart des cartes mères disposent d’un petit écran LCD qui affiche un code d’erreur, par exemple pour dire que telle partie n’est pas alimentée, qu’il manque une carte graphique (ça peut signifier que la carte est mal branchée ou en panne). Bref, mon PC faisait des bips!

Il existait bien certains jeux, certains programmes à utiliser de façon plus ou moins heureuse ce buzzer pour faire des bruitages, de la musique, voir des samples!

Mais quelques mois plus tard, je suis un peu blasé. Plusieurs amis sont équipés en SoundBlaster, les musiques sont plus sympas et les digitalisations sont plutôt pas mal. Quelle carte son pouvais-je acheter? Une SoundBlaster? Au moment où j’en parle, un pote fortuné qui possédait les deux grosses cartes du moment me propose une écoute chez lui et je finis par craquer pour une Gravis Ultrasound, je mettais sans le savoir un gros pied dans le monde démo. En effet, cette carte « facile à programmer » avait un fonctionnement interne similaire aux puces audio de l’Amiga, machine référence pour la démo. Elle possédait sa propre mémoire et disposait un mixeur hardware autonome. Autrement dit, elle déchargeait le processeur de tous les calculs de mixage, en plus de lui libérer toute la mémoire vive nécessaire aux données audio. Ça se ressentait sur les jeux et les démos. Deuxième banger!

Cette carte son pouvait émuler deux autres cartes plus courantes pour être compatible avec les vieux jeux : La sound blaster et les synthétiseurs MT32/Sound Canvas. Pour les jeux d’aventure en général midi, l’émulation synthé était fabuleuse, au moins autant que la déclaration des ports de la carte dans les fichiers de configuration.

Quoi les ports?

C’est ça qui était bien avec le PC, on pensait le connaître et à chaque fois on découvrait un truc nouveau.

La modularité du PC se faisait sous condition! L’architecture disposait d’un nombre limité de lignes d’interruptions à attribuer au matériel. Donc si on émulait deux cartes sons, il fallait deux lignes disponibles. C’était le plus souvent la 3 ou la 5, il restait la 10 et la 11 de disponible qu’on se gardait sous le coude pour d’autres périphériques comme les lecteurs CD qui n’allaient pas tarder, ou une carte réseau. Tout le reste étant déjà occupé, pour les horloges internes, les disquettes, la souris, les controleurs de disques durs. Même chose pour les ports et les DMA. Le plug’n play n’existait pas encore.

Au fur et à mesure que j’ajoutais du matériel à la machine, j’apprenais à l’apprivoiser et à la configurer car, je le rappelle, il n’existait aucun manuel décrivant ça!

Ainsi s’achève un peu rapidement cette deuxième chronique, que j’ai commencé en disant que j’allais être paré pour les démos, on la termine avec une carte son ultime pour les démos, le suspens est à son comble… ouiiii, on parlera enfin démos dans la prochaine chronique. En attendant, j’espère avoir éclairci un peu la tambouille qu’était la possession d’un PC, rapport aux micro tout-en-un des années 80.

Chiptune: Knight Rider 8-Bit by Seph Carissa

A faithful recreation of Stu Phillips’ iconic Knight Rider theme from 1982 on 2 Ricoh 2A03 soundchips as found in the Nintendo Entertainment System without using any DPCM samples. [CC BY-NC 4.0]

Agenda

NO CODE SUMMIT

Venez découvrir comment le NoCode peut répondre à vos enjeux de transformation et d’innovation, et, plus largement comment les outils NoCode et LowCode permettent à chacun de participer à un futur plus désirable. **Tech for Good **et **Cybersécurité **sont au programme en priorité cette année.

Les 16 et 17 octobre ;
5 Parvis Alan Turing, 75013 Paris.

Répare ton truc spécial « Journées Nationales de la Réparation »

Chez Fabrico, on vous accompagne dans cette bonne action : que ce soit un réveil, une radio, une cafetière, un aspirateur, un mixeur… on essaye de le réparer avec vous !

Vendredi 17 octobre, 14h – 17h ;
Fabrico, 7 rue Belle Image, 26000 Valence.

Festival du jeu vidéo 2025

Au programme :

  • Jeux vidéo (rétrogaming, Réalité Virtuelle, jeux d’arcade, ordinateurs et consoles diverses)
  • Animations : jeu gonflable, pixel art, maquillage…
  • Ambiance musicale, mascottes, défilé de cosplayers accompagnés des enfants costumés
  • Brocante

Gratuit, tout public ;
Samedi 18 octobre, 10h – 18h30 ;
Théâtre le Rhône, Île Parc Girodet, 100 Rue du Toueur, 26500 Bourg-lès-Valence.

Du lien et des liens

Omni-Tools est une boîte à outils open source offrant une pléthore d’outils de manipulation, conversion… (images, vidéos, PDF, CSV, JSON, etc.) entièrement exécutés côté client dans le navigateur.

La société aaa Productions fondée par Jacques Rouxel a sa propre chaîne Youtube. Elle y a mis à disposition il semble l’intégrale des Shadoks, mais aussi plein de petits documentaires autour, et des séries éducatives du même genre : les Matics, les Aventures de Mr Démo.

Une partie des mémoires de Gary Kildall, le créateur de CP/M, a été publiée en ligne, pour découvrir ce pionnier de la micro-informatique qui aurait pu devenir Bill Gates

Astrologeek

  • technophile : – Le wifi fonctionne-t-il ? – WEP ! – WEP ? quoi t’es pas en WPA ?
  • maker : Si je découpes des petits papiers pour les empiler-coller, est-ce une impression Régine ?
  • geek : une chronique, c’est pas une maladie ?
  • graphiste : Canva la cruche à l’eau… qu’à la fin elle peut pas exporter ses données.
  • électronicien : Mon chien il s’appelle Thermique. Comme ça je peux lui demander « Donne la papate, Thermique ! »
  • youtubeur : Pour l’été prochain, après les shorts, préparez-vous pour le stream ficelle !

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