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  • RELEASED 31 MARCH 2024
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Sujet : Les grenouilles du Guichet du Savoir

Cette année, et plus exactement depuis le 29 mars 2024, cela fait 20 ans que la bibliothèque municipale de Lyon offre, à tout internaute francophone, un formidable service de questions-réponses personnalisées en ligne. Une référence en la matière ! À l’occasion de la fête organisée pour célébrer cet anniversaire, Underscore s’est entretenu avec Anne-Laure Collomb, responsable de ce Guichet du Savoir depuis 2009 :

Interview

Flo : Bonjour, avant tout…

Anne-Laure Collomb : Bonjour !

Flo : Pourriez-vous vous présenter et nous dire qui compose l’équipe du Guichet du Savoir, à l’heure actuelle ? Aussi, quelles sont les personnes passées par le service, qu’elles soient employées, stagiaires, services civiques, etc. ?

Anne-Laure Collomb : J’ai un nom qui me vient l’esprit, enfin j’en ai deux : le premier c’est Delphine Bordet, qui est en poste au Guichet du Savoir depuis 2004. Donc c’est quand même une chose assez extraordinaire et ce qui est assez extraordinaire c’est que non seulement elle est en poste depuis 2004, mais je pense que sa motivation n’a pas diminué. Elle est toujours aussi heureuse et curieuse face aux questions et toujours pleine d’entrain pour traiter les questions. Je trouve ça très beau. Deuxième personne : je pense aux personnes qui ont créé le Guichet, donc Christelle Di Pietro, Patrick Bazin, les personnes qui ont aussi participé comme Annie Garden. Patrick Bazin était directeur de la bibliothèque municipale de Lyon. Christelle Di Pietro, elle est arrivée, elle, vraiment c’est elle qui a mis en place en interne le service

Et puis, on a un peu une sorte de turnover de personnes au sein du Guichet, parce qu’on a des compléments temps partiel, on a eu beaucoup d’étudiants. J’ai eu énormément d’étudiants… Il y a des années de ça, j’ai eu un étudiant égyptien. On devait monter un service de questions-réponses en Égypte, à Alexandrie, ça ne s’est pas fait, mais on voulait faire le service de questions-réponses du monde arabe. C’était un beau projet, donc j’avais adhéré à cette idée et j’avais proposé qu’on le porte ensemble parce que c’était chouette. Après, j’ai eu beaucoup d’étudiants qui venaient aussi bien de l’ENSSIB que de master ou de Sciences Po, parce que le sujet les intéresse et que, du coup, ils sont venus sur des missions un petit peu particulières, mais surtout dans l’idée de découvrir ce qu’était le Guichet.

Habituellement, nous sommes un Guichet très féminin et pour des questions d’absence, etc. Actuellement, là, au jour où je vous parle, le Guichet est essentiellement masculin. Voilà, donc il y a trois garçons qui participent au Guichet, dont un – Grégoire – qui est au Guichet maintenant depuis à peu près cinq ans. Et les nouveaux, là, viennent… Enfin, on a deux nouveaux qui sont arrivés, là, il y a un mois et trois mois.

MMU_Man : L’équipe s’appuie également sur nombre de bibliothécaires ! Dans quels établissements travaillent ces renforts et comment sont réparties les questions ? Est-ce que c’est thématique, est-ce que c’est… ?

ALC : Alors, la répartition est thématique, effectivement. On a, à peu près, une centaine de collègues qui travaillent sur les questions du Guichet, sachant que la majorité des questions sont traitées par l’équipe du Guichet, puisque l’équipe du Guichet c’est vraiment sa mission première, principale, c’est celle-ci, c’est de répondre, alors que les autres bibliothécaires ont des missions annexes, mais ce qui est important, c’est qu’on fait appel à ces collègues lorsqu’on sait qu’ils auront plus d’expertise que nous pour traiter la question. Donc c’est des répartitions thématiques. C’est essentiellement les bibliothécaires de la bibliothèque municipale de Lyon de la Part-Dieu qui répondent. Mais nous avons aussi deux collaborations : des collègues de la bibliothèque de Vaise – parce qu’on a un département Arts vivants, donc ils vont traiter les questions sur tout ce qui est théâtre (surtout théâtre, ils sont spécialisés là-dessus) – et puis, on a des collègues au Bachut qui, eux, se sont spécialisés sur le thème de la santé, donc eux vont traiter les questions de santé.

Flo : Le Guichet du Savoir c’est aussi quelques personnages, au-delà des personnes. Je pense notamment à Eugénie Crapouillette et puis Antoinette la rainette, ou encore la grenouille et le rat de bibliothèque dans les questions sous forme d’épisodes vidéo… Que pouvez-vous nous en dire ?

ALC : C’est des pseudo qu’on a trouvés puisque, pour nous, le Guichet du Savoir, son visuel c’est une grenouille. Depuis sa création, on est resté sur cette grenouille. Donc, nous, au sein de notre équipe, on s’était donné des pseudos autour d’Antoinette la rainette, et notamment pour les réseaux sociaux ! On a fait effectivement des vidéo avec un… bah, le rat de bibliothèque et la grenouille qui conversaient. C’était un petit clin d’œil. Et voilà, c’est parfois des expérimentations, en fait : on essaye des formats. Les réponses sous format vidéo on trouvait ça intéressant.

MMU_Man : Si on se réfère aux captures de la Wayback Machine d’Internet Archive, la dernière refonte du site web a été publiée en septembre 2021. Vous savez combien il y en a eu de refontes du site ?

ALC : Il n’y en a eu que deux. Il y en a eu uniquement deux… Il y en a eu une, je crois… Je ne veux pas vous dire de bêtises – faudra vérifier auprès de ChatGPT [rires] – mais on a eu, normalement, une refonte aussi en 2011. En fait, c’est beaucoup et pas beaucoup, c’est même très peu, parce qu’un site devrait évoluer tous les deux ans. Pour des questions budgétaires, on ne peut pas forcément… Parce que les pratiques évoluaient énormément ! Donc les attentes des internautes ne sont pas les mêmes. Dans le nouveau Guichet, par exemple, vous avez dû constater qu’il y a une partie « commentaires » – les gens peuvent commenter et viennent enrichir nos réponses – ça c’était une demande depuis très longtemps et je trouvais très chouette de pouvoir le faire. Si demain je devais refaire le site, je leur donnerais encore un peu plus de place, parce que là c’est en bas de la [page web] et au contraire, peut-être que ç’aurait été bien d’enchaîner notre réponse directement avec leur commentaire, de le valoriser aussi, parce que, de fait, on a des commentaires… On a même l’impression, des fois, d’avoir des historiens ou des historiennes qui guettent nos réponses [rires] pour pouvoir les compléter : c’est super ! Alors ça, c’est vraiment du collaboratif et c’est intéressant !

MMU_Man : À l’inverse, est-ce qu’il y a eu des choses que vous avez abandonnées de l’ancien site, par exemple vous pensiez que ça marcherait et…

Flo : L’onglet « actualités », par exemple…

ALC : On a enlevé des onglets. Effectivement, on avait fait des onglets et on pensait que ça allait intéresser les gens… Et ce n’était pas si clair. En fait, les gens étaient un petit peu perdus. Alors là, on a quand même gardé des… On a créé des nouvelles rubriques, comme les « SOS », parce qu’on s’est aperçu que… Bon, nous, on est humain, donc on a des limites. Des fois, on ne trouve pas la réponse et on le dit. Par contre, on s’est aperçu que, souvent, il y a des internautes qui avaient la réponse. Donc on aime bien mettre en avant ces « SOS » pour faire un petit appel au peuple, pour que les gens puissent compléter.

Flo : J’ai vu que vous aviez mené des enquêtes auprès de vos utilisateurs et utilisatrices, notamment en 2023 et 2019 – on pourra mettre les liens vers les bilans de ses enquêtes – et je voulais savoir : où peut-on consulter les rapports successifs de ces enquêtes et combien en existe-t-il ? Parce que j’en ai trouvé que deux, mais peut-être qu’il y en a d’autres ?

ALC : Il y en a plus. Idéalement, on essaye de le faire tous les deux ans. Alors, il y a eu des ratés : il y a eu des années où on ne les a pas faits. Quand j’ai commencé en 2009, l’ouverture des données, ce n’était pas quelque chose… On commence ! On est dans l’administration, on commence tout juste à le mettre en place…

MMU_Man : L’open data, ça vient tout doucement.

ALC : Ça vient tout doucement, ouais. Ça vient tout doucement et, finalement, ce que vous avez trouvé, c’est les fois où on s’est dit « il faut quand même que les internautes puissent avoir nos retours sur nos enquêtes ». Souvent, on ne le mettait pas en ligne, mais on essayait de leur refaire un mél… Il y a aussi des protections des données qui font qu’on ne peut plus envoyer des mél comme ça, pour avertir… Donc là, on a essayé, au moins, de synthétiser un certain nombre de questions. Alors si, vous pourriez retrouver, il me semble… Je vais peut-être m’avancer : il y a les bilans d’activités de la bibliothèque et dans ces bilans d’activités, quand je fais des enquêtes, parfois il m’arrive de mettre un petit retour sur ces enquêtes.

Flo : D’accord ! On peut fouiller un petit peu et on retrouvera… [rires]

ALC : Donc il va falloir fouiller un petit peu parce qu’alors, je ne sais pas s’ils sont vraiment mis en avant et… Voilà, oui, faut fouiller un petit peu et puis, peut-être que dans les années futures, on pourra envisager de mettre en ligne. On a rien à cacher sur qui sont nos internautes.

Flo : Oui, c’est intéressant pour voir l’évolution, aussi…

ALC : Ouais, tout à fait !

MMU_Man : Question technique ! Parmi l’ensemble des outils numériques utilisés pour que le Guichet fonctionne, quels logiciels ont été choisis pour rendre ce service tel qu’il est ? Est-ce que vous utilisez le moteur de recherche de Google, l’encyclopédie collaborative Wikipédia, ou est-ce que vous utilisez ChatGPT ? Alors, on a eu la réponse, nous, parce qu’on était à la conférence avant, mais nos auditeurs vont l’apprendre aussi ! Et puis, est-ce que l’apparition de ces nouveaux services en ligne, qui sont un peu disruptifs, ont créés de l’inquiétude quant à la pérennité du Guichet du Savoir ? Peut-être de l’éloignement de certains utilisateurs ou utilisatrices qui auront, peut-être, trouvé d’autres façons de répondre à leurs questions ? Et quelles plus-values permettent à votre service de se distinguer et de caractériser sa nécessaire complémentarité par rapport, justement, au moteur de réponses qu’est en train de devenir Google, notamment ?

ALC : Alors, oui, on utilise les moteurs de recherche, oui, on utilise, bien évidemment, Wikipédia, parce que c’est une ressource comme une autre, très intéressante et surtout, elle aussi donne des références. On utilise surtout beaucoup nos ressources à nous, bibliothèques, forcément ! Donc c’est quand même la base, je dirais, de… On utilise tous nos ouvrages, toutes nos revues, mais aussi tout ce qui a pu être numérisé. Donc, oui effectivement, on utilise à chaque fois… L’idée est de pouvoir répondre en utilisant le plus de ressources possibles, donc peu importe. Peu importe qu’elles soient numériques ou papier. Ce qui est intéressant, c’est de savoir comment on va faire pour la trouver. Il y a deux choses qui sont importantes pour moi : c’est de toujours utiliser les collections la bibliothèque, parce que je pense que c’est important – c’est ce qui fait notre plus-value par rapport à un ChatGPT – mais en même temps, pouvoir donner des choses en ligne est aussi important, parce que ma mission première – et c’est un avis totalement personnel, ça n’engage que moi – pour moi, le Guichet du Savoir a aussi un rôle de lecture publique, et si les gens qui viennent au Guichet ne peuvent pas venir en bibliothèque mais, par contre, peuvent quand même parcourir les articles… Eh bien quelque part, je me dis qu’on a réussi notre mission.

Et vous m’avez posé une autre question qui était… ?

Flo : Ah oui, c’est… Alors, soit c’était au début, c’était les outils, je pensais ne serait-ce qu’à la présentation : l’outil pour le forum qui était phpBB…

ALC : Alors, l’outil pour le forum : nous, on a toujours utilisé des logiciels libres de droits. Voilà, en fait on les développe. Alors sur la refonte, là, on a pris un prestataire extérieur, mais habituellement on fait appel à notre développeur en interne. Ça toujours été fait en interne et on est toujours libre de droits, c’est-à-dire que je vais écrire un cahier des charges… En fait, ce qu’il y a de bien avec le libre de droits, c’est qu’on peut quand même écrire beaucoup de choses. Moi, je fais un gros cahier des charges et après on voit ensemble ce qui est possible et ce qui n’est pas possible.

MMU_Man : Alors, « libres » ou « libres de droits » ?

ALC : Oui, « libres », pardon ! Oui, sous « licences libres », pardon, excusez-moi !

Flo : Les auditeurs sont un peu sensibilisés à ça, donc…

ALC : Sous « licences libres », oui. Et donc voilà, à partir de là, le développeur va essayer de faire au mieux. Donc, on a eu phpBB, par exemple… Actuellement, on est sous Symfony.

Flo : Est-ce que c’était la question que vous recherchiez ou c’était une suivante ?

ALC : Je ne sais plus, parce que vous m’en avez posées quatre ou cinq. Du coup, j’ai retenu les… [rires]

Flo : Ouais, c’était un peu long : c’est ma faute ! [rires]

ALC : Parce que je ne suis pas encore le chatbot ; j’ai une mémoire, finalement, qui est assez défaillante !

MMU_Man : Oh, on a oublié les anciennes vies, mince alors ! [Référence à la tragi-comédie « Qui a hacké Garoutzia ? », dont nous venions de profiter d’une représentation]

Flo : Oui, est-ce que ça avait créé l’inquiétude quant à la pérennité du [service]… Je sais que c’est des questions qui ont été posées.

ALC : Alors, inquiétude : oui et non.

MMU_Man : Est-ce qu’il y a des utilisateurs qui ne sont pas revenus, parce qu’ils ont trouvé d’autres réponses ?

ALC : Oui et non, alors je pense qu’effectivement il y a des utilisateurs et des utilisatrices qui ne sont pas revenus, mais parce qu’aujourd’hui ils se débrouillent par eux-mêmes ! Ils sont en autonomie sur Internet, ils trouvent beaucoup de choses et ça leur suffit. Donc ça, ce n’est pas lié à l’intelligence artificielle : c’était vrai il y a trois ans, il y a cinq ans… Quand ça a été créé en 2004, le web était une grande découverte encore ! Donc, très peu de gens savaient bien utiliser toutes les ressources… Maintenant, les gens sont formés, ils sont plus à même de l’utiliser. Surtout pour des requêtes simples, ils n’ont pas forcément besoin de nous.

Inquiétude : oui et non. Moi, je ne suis pas très inquiète, dans le sens où… Il y a deux choses. D’une part, aujourd’hui, j’utilise beaucoup – enfin, « j’utilise beaucoup » : ce n’est pas vrai – j’aime bien répondre… Souvent, je réponds et après j’interroge ChatGPT pour voir ce que lui aurait fait comme réponse. Je suis assez rassurée. Parce qu’il invente beaucoup, encore, et que pour quelqu’un de lambda qui ne fait pas attention, c’est quand même souvent erroné, donc il faut se méfier, il faut être méfiant. Que c’est une synthèse qui ne donne jamais ses sources, donc on ne sait pas où il a pioché pour faire ses réponses. Et ça, c’est un vrai problème ! Et donc pour l’instant, nous, tout est… Il y a une chose, enfin, il y a plusieurs choses : on se bat depuis des années sur la question d’esprit critique et de faire attention aux sources, donc je pense que c’est notre métier, c’est de faire attention aux sources qu’on utilise. Et si, on prend une… On va s’appuyer sur des journaux avec des courants politiques diamétralement opposés : on le sait. On va le faire en connaissance de cause. Ça déjà, c’est une chose importante qui fait que, pour l’instant, je ne suis pas très inquiète, parce que je pense qu’au contraire, aujourd’hui, on a un vrai travail à faire, donc il n’y a pas de gros soucis…

Deuxième chose : peut-être que, voilà, on est là depuis vingt ans, c’est un très beau service, mais peut-être qu’il va évoluer et qu’effectivement, nous bibliothécaires, il faut aussi se projeter sur ce que sera la société demain et peut-être que, en fonction des évolutions, ce service sera autre chose. Mais il y aura forcément, pour moi, que ce soit le Guichet du Savoir ou un autre service, le bibliothécaire a, à mon avis… On a des atouts : c’est à la fois notre expertise, c’est nos collections et c’est de savoir fabriquer, nous aussi, des données. Donc peut-être qu’on utilisera autrement l’outil, mais qu’en tout cas, on pourra toujours aider à la recherche et à la mise à la disposition de ressources, de connaissances.

Flo : Lorsque vous « séchez » sur des questions – vous l’avez un peu évoqué tout à l’heure – vous les placez dans une rubrique spécifique, qui s’appelle donc « SOS le Guichet sèche », et vous lancez un appel à votre communauté sur la plateforme de réseautage social Facebook. Cette dernière est souvent décriée en raison des dérives à répétition et du modèle économique de l’entreprise éditrice… Pensez-vous animer prochainement un compte en parallèle, sur un réseau plus vertueux, afin d’offrir une alternative aux internautes qui se soucient de ces questions, mais souhaiteraient aussi vous suivre et relever les défis de vos SOS ? Je pense notamment… [MMU_Man souffle : « Mastodon, Mastodon, Mastodon… »] Voilà : à Mastodon – qui fait partie du Fédivers – puisqu’on est dessus ! [rires]

ALC : Ouais, j’ai vu votre référence… [rires] Alors : pourquoi pas ? Bon, de toutes façons, c’est des questions qu’on se pose et, je pense, que tout le monde se pose. Faut-il être sur Twitter ? Faut-il être sur Facebook ? Forcément, c’est problématique. Moi, il y a quand même une chose qui… Alors, là encore, c’est très personnel. Je dirais que, pour le service public, c’est aussi important d’être sur ces réseaux sociaux, parce qu’il ne faut pas laisser la place uniquement aux autres et qu’on est aussi là sur des sujets d’actualité pour essayer de donner des points de vue différents et des éclairages différents. Voilà, c’est critiquable et tout se défend, mais en tout cas, aujourd’hui, je me suis… Enfin, on s’est forcément posé la question de notre présence sur ce type de réseau… Il n’y a pas de réponse idéale, il me semble, et déserter… Je ne suis pas [certaine]… J’avais lu beaucoup de publications là-dessus, d’articles, sur des scientifiques… Justement sur le débat « Est-ce qu’on doit continuer à être sur Twitter ou pas ? », par exemple. Finalement, la communauté scientifique était assez divisée et moi j’étais assez d’accord pour dire : « Mais, si on est dans l’entre-soi et on ne parle plus qu’à ceux qui sont convaincus, on s’enferme un peu plus ! Eh bien, peut-être qu’il faut être aussi sur ses réseaux pour ne pas être dans l’entre-soi. » Ça, c’est un premier point et Mastodon, j’ai bien vu, j’ai bien pris en considération… J’ai commencé à y réfléchir, je vais y réfléchir. J’en parlerai à mon équipe pour voir si elle valide. [rires]

Flo : D’accord ! [rires] Oui, c’est vrai que j’insiste sur le côté « en parallèle », parce qu’effectivement, je conçois qu’il y a, sur ces réseaux, une masse critique de personnes et c’est important de les atteindre ! Donc, c’est pour ça que je parlais de « en parallèle », mais ce qui pose le problème de, du coup, « ça fait du travail supplémentaire » de tenir d’autres comptes. [rires]

ALC : C’est du travail supplémentaire, exactement !

Voilà, mais effectivement, c’est des choses sur lesquelles je m’interroge beaucoup. Je pense malheureusement – enfin, malheureusement ou heureusement – qu’on ne peut pas faire l’impasse des réseaux sociaux aujourd’hui, parce que c’est une pratique commune. Donc, il faut l’accepter, mais ça interroge, parce que c’est chronophage, parce que plein de choses et qu’il faut réussir concilier toutes les missions.

MMU_Man : Vous l’avez dit, il y a un aspect participatif sur le site avec la possibilité de répondre, commenter, etc. les réponses apportées… Comment sont notées les différentes réponses, qui répond, comment on sait si c’est un membre du Guichet du Savoir, si c’est à une bibliothèque tierce à qui vous avez demandé, si c’est un internaute ? Est-ce que c’est bien clair, la distinction ? Et est-ce que vous avez après, au niveau du site justement, est-ce que vous avez des métriques sur des questions qui sont sorties du lot parce qu’il y a eu beaucoup de réponses et s’il y avait des polémiques vraiment enflammées ou les gens sont assez urbains sur votre site, je ne sais pas ?

ALC : Les gens sont très urbains sur notre site. Parce que je pense qu’on est une institution, on est une bibliothèque, et que c’est encore un lieu qui est… …à peu près respecté, je vais dire. Il y a rarement eu des dérapages. C’était d’ailleurs les inquiétudes, de tout publier en ligne en se disant : « Ouh là là, il y aura des dérapages ! » Non, il n’y a pas de dérapage. Les gens sont aussi capables… Au contraire je pense qu’il y a beaucoup d’auto-censure ! Donc, on n’a pas eu de dérapage, ce n’est pas une inquiétude.

Après, pour savoir qui répond : on a des pseudo. Alors certains collègues ont joué le jeu – on peut aller cliquer sur notre profil – se sont décrits. Certains ne l’ont pas fait. Bon, voilà, moi je suis assez pour ne pas normer et laisser un petit peu de liberté donc, voilà, je pense que c’est la richesse… D’ailleurs, là-dessus, je me suis toujours positionné : la richesse du Guichet, c’est le fait que vous avez mon équipe plus cent personnes qui peuvent répondre et que chacun, entre guillemets – bien évidemment, il y a des normes, c’est-à-dire il faut avoir l’esprit critique, etc. – mais, chacun répond à sa façon, sans norme, et c’est ce qui fait l’originalité. Vous allez tomber sur des gens qui ont beaucoup d’humour et ça sera très marrant. [Flo : Oui, ça se ressent !] Vous allez tomber sur des gens qui ne sont pas très à l’aise avec l’écriture, ça se ressent aussi, mais chacun fera et je trouve que c’est aussi la richesse du Guichet, cette diversité. Du coup, pour tout ce qui est pseudo, etc., j’ai respecté cette liberté.

Flo : Alors moi, j’avais noté un petit peu, vu que je suis lecteur du Guichet, j’ai pu remarquer que, en tout cas sur la nouvelle mouture du site, les pseudos étaient accompagnés ensuite du département, par exemple, donc on va savoir très vite identifier, si on regarde à côté du pseudo, si la personne est membre du Guichet du Savoir, si c’est l’un des départements auxquels vous avez fait appel pour compléter…

ALC : Oui, effectivement, il y a le pseudo et le département. Quand il n’y a rien, souvent c’est que c’est nous, c’est mon équipe. D’ailleurs, vous pouvez nous reconnaître parce que nous, on est en « gds_ » et nous, on est les « GdS ». Donc, on sait quand on a répondu, on sait que c’est les « GdS ». [rires]

Flo : Tout à fait ! [rires] Pour terminer, à l’occasion des 20 ans d’existence du service, vous avez offert cette opportunité de venir vous rencontrer, d’échanger, de réfléchir ensemble aux savoirs d’hier et de demain dans le contexte particulier des progrès fulgurants du numérique et notamment de l’essor de l’intelligence artificielle. Donc ça, je pense que c’était un peu ce qui était écrit sur la page de l’évènement [rires] Pouvez-vous détailler à nos auditeurs et auditrices la programmation de cette journée à la bibliothèque Part-Dieu et nous indiquer si vous pensez publier un bilan des témoignages recueillis par le formulaire diffusé en amont de l’évènement et qui a donné lieu, je crois, à des portraits générés par l’intelligence artificielle ?

ALC : Pour ce qui est du programme, l’idée c’était d’avoir… Enfin, c’était très important qu’il y ait l’ancien directeur de la bibliothèque, parce que c’est lui qui a créé le Guichet du Savoir, qui était à l’initiative du Guichet. C’était un service totalement novateur, donc c’était important qu’il revienne sur cette création. Et je voulais ouvrir, quand même… Enfin, je ne voulais pas qu’on passe une journée sur le passé, mais quand même, sur le futur ! Donc, je voulais qu’on revienne, qu’on s’interroge aussi sur l’intelligence artificielle. L’idée ce n’était pas d’avoir qu’une approche scientifique, mais aussi une approche artistique. Donc, on a demandé à la compagnie Atropos de venir faire leur spectacle « Qui a hacké Garoutzia ? » qui porte sur une chatbot. La compagnie a répondu favorablement et avec courage parce qu’en fait, le spectacle ne pouvait pas être joué en l’état à la bibliothèque, donc il a été réécrit, adapté, pour le faire en mode lecture, mais lecture un petit peu jouée. Donc, ce n’était pas évident, mais je trouve qu’ils ont plutôt bien réussi.

À la suite de quoi on a eu une table ronde sur l’intelligence artificielle et les chatbots. Alors, initialement Laurence Devillers et Gilles Dowek devaient aussi nous rejoindre. Malheureusement, ils ont été obligés d’annuler leur venue, mais on a eu les très belles contributions de Serge Abiteboul et de Lisa Bretzner. Enfin, je ne sais pas ce que vous en avez pensé, mais je trouvais que c’était vraiment une approche très agréable ! En plus, avec des points de vue qui étaient assez complémentaires, différents et complémentaires, donc j’ai trouvé que c’était une belle approche !

MMU_Man : Ils n’étaient pas d’accord sur tout…

Flo : Ils se complétaient très bien.

ALC : Ils étaient très bien !

Et alors, pour ce qui est de notre requête auprès des internautes : déjà on a été très content, parce qu’on a eu beaucoup de retours ! Et l’idée c’est que, finalement, ces vingt ans… Bon, là, ça correspond au vingt ans, mais finalement les vingt ans, c’est toute l’année ! Donc, on a décidé sur les réseaux sociaux… Parce qu’il faut faire des montages, vous avez vu, c’est des petites vidéo, ça prend un petit peu de temps pour les… Au départ, on avait essayé de faire sans vidéo mais ça ne rendait pas très bien. Donc, on fait des vidéos, on s’est dit qu’on allait en faire toute l’année, on va les diffuser sur tout 2024

MMU_Man : Oui, ce sera égrené un peu tout au long de l’année.

ALC : Voilà, on va faire tous les montages au fur et à mesure et ça sera égrené le long de l’année 2024, comme ça il y aura à la fois des réponses que moi je tenais à ce que nos collègues aussi participent, donc on leur a aussi posé des questions. Donc, il y aura à la fois le retour de nos collègues et le retour des internautes.

Flo : Super, on aura les deux côtés !

ALC : Vous aurez les deux côtés, exactement.

Flo : Oui donc ça, ce sera sur les réseaux sociaux et est-ce qu’à la fin de l’année, du coup, il y aura comme une sorte de galerie numérique où on pourra retrouver l’ensemble des productions, ou c’est plus difficile, ça ?

MMU_Man : Où les stocker ?

ALC : Eh bien… On n’a pas envisagé ça, mais il faudra peut-être qu’on réfléchisse où est-ce qu’on peut les [déposer]. Moi, j’avais proposé sinon, qu’on les dépose sur la chaîne YouTube de la bibliothèque, sur laquelle il y aura aussi les entretiens de Christelle Di Pietro, Annie Garden et Patrick Bazin, qui ont participé à la création.

Et puis il y aura… Qu’est-ce qu’il y aura, qu’est-ce que je voulais vous dire d’autre ? Je suis perdue. Je réfléchissais à une autre question en même temps que je vous répondais, c’est pour ça, je me suis perdue dans… C’est la question de la mémoire et de la conscience dans les chats…

MMU_Man : Justement ! « Probabilité d’Alzheimer : 92 %. » [Citation faisant de nouveau référence au spectacle « Qui a hacké Garoutzia ? »]

ALC : Voilà, c’est exactement ça…

Flo : Oui, sur la question du flux des réseaux sociaux, alors qu’effectivement, on disait pour les retrouver tous et pour cette mémoire…

MMU_Man : Oui, d’archiver, ouais.

ALC : Oui, il faudra qu’on regarde, mais je pense qu’on les mettra peut-être sur YouTube

MMU_Man : On a abordé la question de l’immortalité pendant la table ronde, oui.

ALC : Exactement, donc je pense que c’est là qu’on pourra retrouver. Voilà, puis elles resteront sur les réseaux sociaux de toute façon…

MMU_Man : Oui, tant qu’ils existent !

ALC : …qui sont ce qu’ils sont, je suis bien d’accord, mais peut-être qu’on pourra les mettre sur leur un autre réseau social ! [rires]

Flo : Eh bien, super ! On vous remercie beaucoup pour ce temps accordé.

MMU_Man : Merci beaucoup !

ALC : Eh bien, je vous remercie d’être venus ! Et je suis très contente de savoir que vous êtes lecteur du Guichet. Je dois vous dire que, vu que vous allez le diffuser, je trouve que c’est toujours très agréable – parce que mes collègues qui y répondent, souvent ils s’interrogent – on s’interroge toujours sur l’utilité d’un service comme ça le « Est-ce que vraiment on nous lit ? Est-ce que ça correspondait ? Est-ce que… » Voilà, il y a toujours le « Est-ce que… Est-ce que… Est-ce que ? » et quand on a des retours d’internautes qui nous disent « Merci pour votre service, c’est chouette ! » Eh bien, ça donne vraiment… On est content, on se dit « on ne fait pas ça pour rien » et on a vraiment l’impression d’accomplir une des missions du service public.

Pour aller plus loin

Retrouvez la transcription de cet entretien, augmentée avec de nombreux liens vous permettant d’en apprendre encore davantage, sur underscore.radio.fm !

Les rapports d’activités de la BmL qui mentionnent le Guichet y seront listés, ainsi que quelques autres ressources supplémentaires pour devenir incollables sur le service !

Patrick Bazin et Bertrand Calenge, « Bibliothèque municipale de Lyon – Rapport d’activités 2003 », publié en 2004. Disponible en accès libre dans la bibliothèque numérique de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

Patrick Bazin, « Bibliothèque municipale de Lyon – Rapport d’activités 2004 », publié en 2005. Disponible en accès libre dans la bibliothèque numérique de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

Patrick Bazin, « Bibliothèque municipale de Lyon – Rapport d’activités 2005 », publié en 2006. Disponible en accès libre dans la bibliothèque numérique de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

Patrick Bazin, « Bibliothèque municipale de Lyon – Rapport d’activités 2006 », publié en 2007. Disponible en accès libre dans la bibliothèque numérique de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

Patrick Bazin, « Bibliothèque municipale de Lyon – Rapport d’activités 2007 », publié en 2008. Disponible en accès libre dans la bibliothèque numérique de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

Patrick Bazin et Bertrand Calenge, « Bibliothèque municipale de Lyon – Rapport d’activités 2008 », publié en août 2009. Disponible en accès libre dans la bibliothèque numérique de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

Patrick Bazin et Bertrand Calenge, « Bibliothèque municipale de Lyon – Rapport d’activités 2009 », publié en août 2010. Disponible en accès libre dans la bibliothèque numérique de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

Patrick Bazin, « Plus proches des lointains », janvier 2004

Frédéric Desgranges, « Guichet du Savoir de la bibliothèque municipale de Lyon : publics, pratiques et
image(s) de la bibliothèque
 », mémoire d’étude, janvier 2005.

Christelle di Pietro et Bertrand Calenge, « Le guichet du Savoir® – Répondre aux demandes de contenus », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2005, n° 4, p. 38-42.
En ligne : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2005-04-0038-008 ISSN 1292-8399.

« Les publics du guichet du Savoir – Enquête de fréquentation en ligne », Rapport d’analyse, DOCUMENT DE TRAVAIL, octobre 2005.

Anne Meyer, « « La bibliothèque est-elle un média ? » : point d’actu à la bibliothèque municipale de Lyon », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2013, n° 3, p. 66-68.
En ligne : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2013-03-0066-010 ISSN 1292-8399.

Coralie Chapuis, « Les services de question-réponse : entre harmonisation des pratiques professionnelles et personnalisation de la réponse à l’usager », domain_shs.info.docu, 2017, mem_01635865.

Céline Bernard, « Le Guichet du Savoir, une source inépuisable d’informations », publié sur TVB, le 22 septembre 2018.

[Ajout du 22 avril 2024] Au détour d’une réponse publiée après la diffusion de cet entretien, on apprend que le moteur de recherche interne du Guichet du Savoir s’appuie sur Apache Solr, une solution sous licence libre qui est également utilisée en remplacement de celle d’Autonomy (sur laquelle s’appuyait Catalog+).

Chiptune: Sointu – Phosphorescent Purple Pixel Peaksby Virgill

Music from our 4k intro Phosphorescent Purple Pixel Peaks

code by mrange, sointu tracker by pestis, music by me

Agenda

Rappelons que l’agenda est celui de la semaine passée lors des rediffusions le samedi.

Ateliers Librithèque

Le cycle d’ateliers d’initiation au logiciel libre reprend chez Fabrico. Vous pouvez encore vous raccrocher au train ! Découvrez la philosophie et l’histoire du logiciel libre, où en trouver, apréhendez Libreoffice Writer, les services en ligne et NextCloud, et un peu d’Arduino pour donner envie d’aller plus loin.

Gratuit, sur inscription ;
Les Mercredi ;
Fabrico, 7 rue Belle Image, 26000 Valence.

Initiation à la Facilitation graphique

Avec Adé. Vous avez l’impression d’avoir une mémoire de poisson rouge? De ne pas retenir ce que vous prenez en note (réunions, cours, leçons…) ? Venez vous initier à la facilitation graphique, une chouette méthode pour mieux mémoriser ! Pour adultes et enfants avec leurs parents.

Mercredi 10 avril, 18h30 – 20h30 ;
Le Cause Toujours, 8 rue Gaston Rey, 26000 Valence.

Soirée Libre Bidouille avec Linux07

C’est l’occasion de voir comment ça marche, de demander ou de donner un coup de pouce, de découvrir ou faire découvrir une astuce, d’installer GNU/Linux.

Mercredi 10 avril 2024 de 19h00 à 23h30 ;
Place de la mairie, Désaignes.

Soirée Libre G3L

Venez avec vos questions sur GNU/Linux et les logiciels libres.

Vendredi 12 avril, de 19:30 à 22:30 ;
MJC Chateauvert, Valence.

Ateliers 10-16 ans au Fabrico

Pour les prochaines vacances scolaires, Fabrico vous propose des ateliers pour les 10-16 ans.

Avec des nouveautés…

  • Mardi 16 Avril de 14h00 à 16h30, c’est Atelier Fidget spinner imprimé en 3D !
  • Mercredi 17 Avril de 14h00 à 16h30, c’est Atelier Fabrique ta fusée à eau ! Merci au 8FabLab pour l’idée !
  • Jeudi 18 Avril de 14h00 à 16h30, c’est Atelier Stop Motion Lego !
  • Vendredi 19 Avril de 14h00 à 16h30, c’est Atelier Flocage !

6 places par atelier (minimum 2) ;
Tarif : 20€ l’atelier après adhésion (7€/ an l’adhésion pour les enfants ou 2€ l’activité) ;
Sur inscription : [email protected] , 09 73 88 49 59 / 07 49 93 81 12 ;
Fabrico, 7 rue Belle Image, 26000 Valence.

Du lien et des liens

Le Sovereign Tech Fund allemand demande notre avis pour la création d’un programme pilote de financement de mainteneurs de logiciel libre.

Une lettre ouverte aux universités européennes pour le soutien à des initiatives open source notamment pour les outils EDA.

FDN lance la communication sur son VPN public. (et non, on ne dit pas « la FDN« )

Inclusive Sans, une police de caractère créée pour l’accessibilité et la lisibilité.

Astrologeek

  • bibliothécaire : Attention, vous venez de vous faire piquer par la lance du destin.
  • technocritique : (chanson Trois nuits par semaine) Mais trois gigas par semaine, C’est sa SIM contre ma SIM et il m’en reste plus qu’elle… Mais trois gigas par semaine mon dieu, tous ces emails…
  • demomaker : T’as révisé pour la Revision ? Ah, trop tard en fait…
  • codeur : Ah, faut que j’ajoute un nem-space… porc ou crevette ?
  • électronicien : Les gens n’pensent plus qu’à faire KiCad !
  • télétravailleur : Je veux bien animer la réunion, mais à 25 images par secondes.

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