Émission 329 du 29 octobre 2023

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Actu

L’association Montpel’libre reçoit le prix du Fonds Maif pour l’Éducation

Ils proposent des ateliers de réemploi d’ordinateurs, en fabricant un boîtier avec des jerrycans. Et bien sûr un OS libre !

WordPress.com rejoint le Fediverse

Enfin oui, ils ont acquis un plug-in qui permettra de suivre des blogs wordpress depuis mastodon et sur d’autres applications fediverses.

Les Californiens vont pouvoir mettre fin au commerce de leurs données

La Californie vient de signer une nouvelle loi permettant aux internautes d’effacer toutes leurs données en ligne détenues par des « courtiers », ces entreprises spécialisées dans l’exploitation commerciale des informations personnelles.

cURL fête son 3000ème contributeur

Et non, y a pas que wget comme client web pour la ligne de commande… D’ailleurs cURL connaît bien plus de protocole que son acolyte.

X (ex-Twitter) expérimente un nouvel abonnement payant pour pouvoir utiliser des services de base du site

La plate-forme affirme qu’il s’agit d’un moyen de lutter contre la prolifération des « bots ». Une tentative qui a peu de chances de décourager les escrocs et les acteurs les plus organisés. Pour l’instant lancé en phase expérimentale en Nouvelle Zélande et aux Philippines, mais probablement pour les autres pays aussi bientôt. Le but déclaré est de lutter contre le spam…

Facebook, Instagram : des réseaux sociaux bientôt payants

Si vous souhaitez utiliser vos comptes Instagram ou Facebook via votre ordinateur en Europe, Meta, la maison-mère de ces deux entreprises, pourrait vous faire payer jusqu’a 13 euros par mois. Il est à supposer que seul les utilisateurs qui refuseront de partager leurs données personnelles seront obligés de payer.

Windows ajoute le support des aides auditives en Bluetooth LE

Il devrait bientôt être possible de les paramétrer depuis les réglages audio de l’OS. Par contre ils ne disent pas si ça se base sur des profiles normalisés ou si ça utilise des pilotes propriétaires qu’il faudra décompiler pour pouvoir en écrire pour d’autres OS…

Une protection insuffisante des droits aux consommateurs sur internet ?

Fraudes, dark pattern… 40 % des Français interrogés par le Bureau européen des consommateurs estiment leurs droits des consommateurs insuffisamment protégés en ligne. Globalement, les européens interrogés estiment injuste (unfair) d’être suivis en ligne : moins d’un sur cinq considère acceptable d’être visé par des publicités en fonction de leurs habitudes ou de leurs vulnérabilités.

Chiptune: Czaroziele by Aceman

• RELEASED 26 AUGUST 2023
• 1ST IN THE XENIUM 2023 CHIP MSX COMPETITION
• NINTENDO GAME BOY (GB

Sujet : Michael Jackson GHOSTS

Michael Jackson a toujours eu une fascination pour l’horreur et Halloween, et a suivi son clip emblématique ‘Thriller’

Michael Jackson n’a pas seulement réalisé des clips pour ses nouvelles sorties, il a conçu des courts métrages complets, pleins de routines de danse et de glamour, racontant souvent une histoire dans le processus.

En 1996, il sort ‘Ghosts’, un mini-film pour promouvoir la chanson du même nom et d’autres titres de ses albums HIStory et le prochain Blood on the Dancefloor.

Mais il n’a pas tout à fait eu l’héritage de certains de ses autres clips musicaux emblématiques, peut-être victime de la réalisation de tant d’autres clips incroyables.

Heureusement, la page YouTube officielle de Michael Jackon avait sorti le film dans son intégralité à temps pour Halloween 2020. Mais de quoi s’agit-il et comment a-t-il été fabriqué ?

Michael Jackson – Ghost (Official Video) 2021 Full Version

Ghosts est un court métrage avec Michael Jackson, écrit par l’icône de l’horreur Stephen King aux côtés de Mick Garris, et réalisé par Stan Winston.

Il a été filmé et diffusé pour la première fois en 1996 aux côtés de projections sélectionnées du film Thinner.

Il a ensuite été publié en vidéo un an plus tard dans le monde entier sur LaserDisc, VHS et Video CD.

Ghosts raconte l’histoire d’un homme aux pouvoirs surnaturels qui est forcé de quitter une petite ville par son maire local.

Selon Garris, Ghosts était « le clip le plus cher jamais réalisé » à environ 15 millions de dollars, tous payés par Jackson lui-même.

Ghosts comprend plusieurs chorégraphies de danse interprétées par Michael Jackson, sur les chansons : « 2 Bad », « Is It Scary » et « Ghosts ».

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Le maire (joué par Jackson utilisant des prothèses) de Normal Valley conduit une foule en colère au manoir du « maestro » (Jackson), qui a diverti les enfants locaux avec des tours de magie et des histoires de fantômes.

Les enfants disent à leurs parents que le Maestro n’a rien fait de mal, mais le maire veut le bannir comme un « monstre ».

Le maestro défie alors le maire à un « concours d’effarouchement » : le premier à avoir peur doit quitter la maison.

Le maestro exécute des tours de magie et des routines de danse avec son groupe fantomatique, puis possède le maire, le forçant à danser aussi.

Après la représentation, le maestro accepte de partir et s’efface en poussière. Cependant, il revient comme un énorme démon.

Terrifié, le maire saute par une fenêtre. Les familles restantes conviennent qu’elles se sont toutes amusées et permettent au maestro de rester après tout.

Le film visait à envoyer un message sur l’importance de la tolérance et de l’acceptation, rappelant aux gens à quel point il peut être erroné de juger et de craindre les autres simplement parce qu’ils sont « différents ».

Mais avant de discuter de la conception sonore de GHOSTS, soyons clairs sur quelques points à voir avec « le cinéma ». Dans sa tentative certes tendue d’être « cinéma », les clips vidéo de Michael Jackson transcendent le cinéma. Ils ne tombent pas dans des allusions pathétiques à la citation et à l’appropriation ; Ils ne déconstruisent pas non plus les textes historiques des films. À une époque de cinéma pris en otage par la musique du 19ème siècle et les romans du 18ème siècle, le pseudo-cinéma de Michael Jackson est plus réel que réel. Il pousse au-delà de l’expérimentalisme, au-delà du cinéma, et dans un domaine de cinéma réinventé. son optique fétichisée et le grain photochimique qui l’accompagne. Écoutez la couleur de la peau et le grain du corps.

GHOSTS s’ouvre sur une surabondance de clichés cinématographiques typiques de la vision vidéo rock, recréant le monde chaud mais effrayant d’un vieux film effrayant à la télévision tard dans la nuit. Mais au lieu d’une vieille télévision craquante transformant les violons en scies à buzz, l’enregistrement orchestral est scintillant, panoramique, majestueux. En l’écoutant en lecture stéréo complète, on remarque que ce type de mixage est rarement voire pas du tout autorisé dans les mixages de musique de film. La spatialisation est hyper-détaillée : chaque instrument a son propre point focal, créant un sentiment de spatialisation ornée que la convention cinématographique jugerait trop distrayant pour un récit lourd. Les instruments dansent à travers le champ stéréo à tel point que l’on ressent l’espace plus que le son. Une telle esthétique naît de l’enregistrement et de la production de musique, dans laquelle la musique devient son dans l’acte d’enregistrement. Dans le son de film, la musique formellement, esthétiquement, techniquement – est principalement considérée comme une source sans intermédiaire, comme si ce que vous entendez était de la « musique pure ». Cela a historiquement dicté qu’un naturalisme flou régisse sa présence et son placement, comme si nous étions au tournant du siècle assis devant une fosse orchestrale de musiciens semi-silencieux dans un théâtre humide. GHOSTS crée un environnement spectral sonore bien défini dans lequel la musicalité est un sous-produit de son incorporation dans la bande sonore. Ici, comme l’affirme magnifiquement le Pizzicato Five japonais, la musique est organisée par le son.

Cela en soi placerait GHOSTS à l’avant-garde du son de film – mais il y a plus (dont la plupart dépassent la portée de ce bref article). Cet « environnement spectral » fait partie d’un récit spatial qui se déroule au fur et à mesure que le clip vidéo imbrique séquences, nombres, décors et effets les uns dans les autres. Nous commençons à l’extérieur du manoir fantomatique, avec des gestes orchestraux qui voltigent sonorement autour de nous comme des toiles d’araignées animées et des ombres vacillantes. Une série de craquements de tonnerre (la rupture de la sphère d’éther) et de claquements de porte (la transgression de l’architecture) jaillissent de la bande sonore dans une figuration complexe. Chaque événement est un événement monolithique, un phonème qui fait trembler le sol, qui déforme l’espace, change de forme, signalant une transgression érotique des royaumes interdits. En entrant dans le manoir, les détails orchestraux sont balayés par un réseau tourbillonnant de respirations changeantes. L’espace n’est pas simplement « vivant » : il est vivant, car nous sommes maintenant à l’intérieur du corps de Michael Jackson. C’est bizarre, c’est étrange, et j’aime ça.

GHOSTS est un message clair sur la transgression. Michael Jackson transgresse ce que nous appelons « race » et « genre » ; maintenant nous sommes à l’intérieur de son monde, et nos sensibilités chaleureuses, creuses et tendues transgressent la nature éthérée et métamorphique de son territoire natal. Le sens de Michael Jackson de son propre être quelque chose que la plupart d’entre nous ne feront que ridiculiser plutôt que de comprendre son altérité fondamentale a toujours déterminé les sons et les images de lui-même qu’il évoque mystérieusement et sculpte méthodiquement. La spatialisation ornée de l’orchestre reflète donc bien ce qui pourrait être l’intérieur de son corps. À l’intérieur, nous sommes dans un monde sonore et visuel nouvellement défini. Les choses se comportent d’une manière inacceptable dans notre monde restreint de forme physique sanctionnée. S’appuyant sur sa tactique précédente de superposition d’effets sonores, chaque mouvement de Michael Jackson un pointage du doigt, une torsion du cou, une fléchette de l’œil – est marqué par un événement sonore capital. Il conduit tout ce qui habite son terrain ; il s’exécute en animant auditivement ce terrain uniquement par son mouvement à l’intérieur ; et il dénaturalise généralement la composition audiovisuelle de son monde représenté. Alors que les danseurs (eux-mêmes signes des racines riches et fétides qui remontent au jazz de la Nouvelle-Orléans et à l’explosion de la culture afro-américaine à travers la nouvelle terre d’Amérique) passent de pas terrestres à des vols en plein vol à des mouvements défiant la gravité à la Escher, leurs pas résonnent d’une artificialité glorieuse qui confirme leur état post-corporel.

Parce que Michael Jackson est avant tout un musicien, son univers comme le texte cinématographique de Moses et Aaron obéit à la logique musicale et à la forme sonore. (Il est important de noter que toutes les autres formes de narratologie sont soit non pertinentes, soit sans conséquence, soit accessoires, et peu importe le nombre de romans que vous lisez, une perspective littéraire vous rendra analphabète devant ce paysage sonore.) En écoutant HISTORY (1995), on peut entendre l’ornementation excessive qui a toujours régi la musique de Jackson, qu’il travaille avec Quincy Jones, Baby Ford ou Teddy Riley. Le funk des arrangements de Jackson est gothique, Frankensteinien, lurid, technologique. Il suit les styles « baroque bayou » historiquement définis par des arrangeurs comme Barry White et Isaac Hayes et adoptés simultanément par des producteurs comme Prince. Au lieu de l’épaisseur musclée et pompée du hip-hop (houle basse, booms profonds, claques grasses et rythmes grinçants), Jackson s’est aligné sur le post-funk plus fluide et épuré du New Jack Swing. Sa nature fragile et cristalline permet des hyper-détails le long d’une courroie de transmission qui crée une grille imbriquée de rythmes édités numériquement dont la complexité est bien en avance sur la musique informatique raréfiée et un précurseur du montage souvent évident de Drum & Bass.

Les instruments utilisés sont : Roland d-550(01), roland s770(02), Akai mpc60(04), Roland d-70’01), e-mu emulator iii(02)

Audio

01 Underscore Nappes synthés

02 Underscore Organ synthe aaah

03 Underscore Essai Michael Ghosts

04 Underscore Drum Kit Ghosts

05 sample ghosts Fred Wesley & The J.B.’s

La succession de chansons dans GHOSTS patine sur des plateformes brillantes, éclectiques et post-funk. Chacun est cousu de manière hétérogène dans un patchwork fractal à des années-lumière de la forme classique, romantique et moderne – parce que dans le funk, tout est maintenu en place en s’effondrant. C’est l’esthétique de l’effondrement et le plaisir de la casse (par opposition à la tyrannie d’être « serré » si défendue par la culture blanche), qui peuvent tous deux être entendus dans la musique de Michael Jackson, vus dans son personnage et expérimentés dans la conception sonore de ses clips vidéo. Il fracture l’espace aussi joyeusement qu’il recompose son propre visage ; Il extrait le son aussi violemment qu’il détruit son propre corps. Dans l’être de Michael Jackson, une fusion plus absolue du son et de la vision n’existe pas. Il a quitté notre monde où la chirurgie plastique est mal vue, la race doit être noire ou blanche, la musique doit être pure et les clips vidéo sont exclus du cinéma. Comme il est approprié qu’il se qualifie maintenant de fantôme. Rest In Peace Michael…..

Chiptune: Michael Jackson – Ghosts

version ultra courte

Agenda

Rappelons que l’agenda est celui de la semaine passée lors des rediffusions le samedi.

MicroAlchimie VII

Pas encore la grosse Alchimie (oui, je sais que vous l’attendez), mais on se retrouve encore une fois à Clérieux cette année !

Payant, inscription close ;
Du 3 au 5 novembre 2023 ;
Salle des fêtes de Clérieux.

Du lien et des liens

Le livre « Dette technique » n’est plus achetable en ligne, l’éditeur ayant fermé boutique.
Mais l’auteur viens de le publier en accès libre avec une lecture en ligne ou via ebooks téléchargeables.

Il existe déjà un adblocker pour la réalité augmentée, AR-block.

En parlant d’ad-blocker, plusieurs astuces sont apparues pour contourner le blocage des bloqueurs de pub sur youtube, mais le mieux reste encore d’installer uBlock Origin et de le tenir à jour.
D’ailleurs, quelqu’un a déposé une plainte à la CNIL irlandaise, puisque youtube devrait d’abord demander notre consentement avant de vérifier si on utilise un adblocker. Il nous invite d’ailleurs à nous plaindre également.

End of life point date, le site web qui recense les dates de fin de support des logiciels et produits.

Un index des imitations d’interfaces graphiques de l’ère Windows95… avec une interface Windows 95. Euh non plutôt 98.

Astrologeek

• SF : J’ai peur du trou noir
• cosplay : méfie toi des ronds jaunes en cette période, il pourrait te manger !
• otaku : j’ai toujours le stress intériorisé
• nolife : tu vas enfin pouvoir sortir sur ton 31 pour octobre !
• graphiste : c’est bientôt les vacances inktober touche à sa fin
• musicien : C’est quand tu vas dans les hautes fréquences que tu as le spectre du son !