Actu

Disparition de David Boggs, co-inventeur d’Ethernet

Il avait 71 ans. Avec Bob Metcalfe, ils ont créé au Xerox PARC ce qui deviendra le standard Ethernet.

PeerTube sort en version 4.1.1

Au menu notamment un lecteur vidéo encore plus pratique, surtout sur les mobiles, un système de plugins amélioré, de nouveaux filtres sur les résultats de recherche, des possibilités supplémentaires de personnalisation des instances

10 ans de Raspberry Pi !

L’ordi à la framboise fête ses dix bougies.

La FSF a une nouvelle directrice : Zoë Kooyman

Elle a été auparavant « Program Manager » depuis 2019, organisant notamment LibrePlanet. Elle est donc maintenant directrice exécutive de la Free Software Foundation.

La conservation généralisée des données de connexion est contraire à la Constitution

Suite à une QPC, le Conseil constitutionnel a donc décidé de suivre l’avis de la CJUE, sur l’article L34-1 du Code des postes et des communications électroniques (CPCE), mais qui a malheureusement depuis été modifié par le Parlement, donc la version actuelle nécessitera probablement d’autres QPC pour être déclaré inconstitutionnelle.

le Sénat adopte la proposition de mise en place d’une certification de cybersécurité des plateformes numériques grand public

Le 24 février 2022, le Sénat a voté de façon définitive en deuxième lecture la proposition de loi. Reste à voir si ce sera aussi utile que le Nutriscore… 😀

Les éditeurs de navigateurs Web veulent résoudre les incompatibilités

Apple (Safari), Google (Chrome), Microsoft (Edge) et Mozilla (Firefox), ainsi que les sociétés de conseil en logiciels Bocoup et Igalia, font cause commune autour de l’initiative Interop 2022, pour proposer une évaluation (benchmark) de la prise en charge de standards par différents navigateurs, par le biais de tests automatisés.

Chiptune: Tank à chat by Dentifrice

RELEASED 26 FEBRUARY 2022

3RD IN THE BCC PARTY 2022 ONE-FILED DEMO COMPETITION

COMMODORE 64

Invitro pour la shadow party 2022

Sujet : Les données de santé (Ag3m) [15:00] MICRO

Bonjour Ag3m, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Ag3m.
Je suis bénévole et membre de la Quadrature du Net, une association de défense des libertés à l’ère du numérique. J’ai aussi été bénévole dans bcp d’assos lgbt & féministes, notamment autour de la santé des personnes trans.

Nous avons déjà parlé du Health Data Hub, ou en français la Plateforme des données de santé, peux-tu nous faire un point dessus ?

Créé officiellement le 30 novembre 2019.
Plateforme pour faciliter le partage de données de santé, à des fins de recherche.
L’objectif = rassembler énormément de données de santé à l’échelle nationale, et la rendre accessible à des entreprises privées qui vont faire de la recherche et du big data avec.
C’est déjà problématique dans l’idée : les données de santé seront directement transmises aux entreprises, qui en échange ne donnent aucune garantie de remise dans le droit commun de tout ou partie de leurs résultats.

C’est aussi problématique dans l’implémentation, d’un rdv juridique & technique.
Sur le plan juridique :
En novembre 2019, on décide qu’il faut une plateforme. En avril 2020, on sort un décret qui précise l’organisation & le fonctionnement de la plateforme. Avril 2020, on est en plein covid-19. C’est un décret qui, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, décide de créer le plus vite possible un « entrepôt de données » pour mettre toutes les données de santé de France et qu’elles servent à la recherche contre le covid-19.

Sur le plan technique :
C’est Microsoft qui est choisi pour héberger la plateforme. Microsoft = société états-unienne, soumise à la surveillance des services de renseignement américains. C’est contraire au RGPD, comme jugé par la CJUE, arrêt Schrems II, juillet 2020.
En octobre 2020, la CNIL explique que ça ne va pas. Le ministère s’est engagé à trouver une alternative dans les 12 à 18 mois.
Maintenant, on est en pleine élection présidentielle, le projet et +/- enterré. Mais il y a un nouvel appel à la concurrence qui vient de sortir, publié par le HDH, pour faire un « Benchmark sur le potentiel économique des données de santé ». Un benchmark à 100k€.

Il y a aussi les « partenaires » privés comme Iqvia

Je les connais assez mal, et je pense que parler des entreprises privées et de Microsoft cadre déjà bien le contexte. Ça mériterait un sujet entier !

DMP ? Un peu d’historique ?

Le DMP, c’est le Dossier Médical Partagé. C’est comme le carnet de santé qu’on nous donne quand on est enfant, mais numérisé et partageable aux médecins en ligne, via Améli, le site de l’assurance santé.
C’est un projet plutôt douloureux. Il est lancé par un projet de loi en 2004, il y a une expérimentation en 2006, des audits qui se passent assez mal ensuite, donc le projet est un peu enterré, puis on annonce qu’il est relancé en 2008, déployé en 2010 et finalement disponible à partir de 2011. On pourrait croire que c’est terminé, mais non. Comme le projet est un échec, mais qu’il a déjà coûté 500 millions d’euros, en 2013, on annonce une v2, qui va être disponible officiellement en 2018 pour que les gens intéressés s’inscrivent. En 2020, ce sont 9 millions de personnes qui ont ouvert un DMP, soit moins de 15% de la population française, alors que l’objectif était que tout le monde en ait un.

Alors quel rapport entre HDH et DMP ? Le HDH est nourri avec les données du DMP (entre autres). Alors forcément, si on veut faire de la recherche et du big data, on a besoin que beaucoup de gens centralisent leurs données. Sauf que le DMP, ça ne prend pas, donc on va lancer Mon Espace Santé.

Mon Espace Santé… c’est quoi ce machin ?

C’est la suite du DMP.
C’est un espace en ligne qui contient le DMP, + des services (agenda, tchat) + un app store.

Et comme c’est important qu’il soit utilisé largement, l’Espace Santé va être créé pour tout le monde par défaut. C’est à dire que pour le DMP, on devait demander à ouvrir un DMP. Avec le MES, on va avoir un compte et ou pourra demander à le fermer. On passe d’une logique d’opt-in à une logique d’opt-out.

Sous prétexte que c’est une plateforme gouvernementale utile pour les citoyens, le gouvernement fait une exception sur le recueil du consentement. Ils roulent sur la philosophie du rgpd et surtout sur le contrôle des gens sur leurs données.
Comment est-ce qu’un outil qui se gargarise de donner + d’empowerment aux gens sur leur parcours de soin peut démarrer avec pour 1ère action fondatrice de leur retirer le contrôle sur la création de l’espace ?
Au cours de la phase pilote, qui a eu lieu 2020, 0,7% des gens se sont opposés à la création de leur Espace Santé. Mais moins de 5% des gens ont activement utilisé leur espace. Du coup, les 95% restant, est-ce qu’ils sont au courant qu’ils ont un espace santé ? Es-ce qu’ils ont reçu le mail ? Est-ce qu’il est tombé dans les spams ? On ne sait pas.

Cette question du consentement, elle se pose tout au long du parcours du soin. Cette plateforme roule sur la notion de consentement. Par exemple, toutes les données sont partagées avec le médecin traitant. On ne peut pas s’y opposer, c’est obligatoire.
Pour les autres médecins, en théorie, on devrait pouvoir choisir si on leur donne accès ou non à notre espace santé. Dans la réalité, c’est le médecin qui doit cocher de son côté la case « j’ai bien demandé au patient », sans aucune confirmation côté usager. Or on a plein de professionnels de santé qui vont considérer que le simple fait d’avoir pris rendez-vous équivaut au consentement du partage des données. Aujourd’hui, des médecins qui ont des pratiques médicales pour lesquelles ils ne demandent pas le consentement, il y en a plein, donc il n’y a aucune raison de penser que sur le partage de données ils vont poser la question.

On est dans une vision qui considère les médecins comme experts, qui savent mieux, plutôt que de considérer les patients comme experts de leurs corps / santé / données. C’est une vision hyper paternaliste du système de soin, qui met tous les pouvoirs dans les mains des médecins, alors même qu’on a plein de scandales médicaux sur le non respect du consentement et sur la discrimination médicale. D’ailleurs les associations qui s’inquiètent le plus aujourd’hui, ce sont les associations de personnes trans, de personnes séropositives au VIH et de personnes psychiatrisées, qui sont historiquement des domaines de discrimination médicale et de non respect de la parole des patients.

Et pour les enfants, comment ça se passe ?

Pour les mineurs, ce sont les « ouvrants droits » donc les parents par exemple qui gèrent l’espace santé. Donc concrètement une adolescente qui souhaiterait prendre rendez-vous pour une contraception sans informer ses parents, elle ne pourrait pas. Pour certains actes très spécifiques, comme par exemple les IVG, le professionnel de santé doit proposer à la personne de ne pas verser les infos dans l’espace santé, mais déjà il faut qu’il y pense.

Et toutes ces infos vont bien sûr rester sagement sur les serveurs du gouvernement ?

Alors déjà le développement technique est réalisé par les entreprises privées comme Atos ou Accenture.

Mais surtout, il y a le store. C’est un endroit où on pourra sélectionner des applications pour les pluguer dans notre espace santé. L’exemple type c’est une app de méditation, une app de suivi de pathologie, ou tout simplement l’app de ta montre connectée qui te permet d’enregistrer ton rythme cardiaque en direct au même endroit que tes autres données de santé. Il y a eu un premier appel à candidatures en début d’année. On a déjà les noms des sociétés retenues, on a des société pharmaceutiques américaines, on a Doctolib, la meilleure de startup de France, qui connait déjà les rdv médicaux de tous les français, on a des apps de télé consultation, des apps d’intelligence artificielle…

Donc on voit bien le lien entre nos données de santé et les entreprises privées. Et au lieu d’avoir un service de santé publique qui mets en place des outils pour améliorer le quotidien de santé des français et des personnes soignées en France, à la place on a un service de santé qui délègue à des entreprises privées le soin de développer le système de santé, en échange de pouvoir accéder à nos données. On en avait déjà eu un bel aperçu quand Doctolib a pris en charge la campagne de vaccination contre le covid-19.

C’est assez effrayant tout ça, comment doit-on s’y prendre pour s’y opposer ?

Nous allons tous recevoir, ou on a reçu un mail de l’assurance santé qui nous préviens de l’ouverture du compte. On a 6 semaines à compter de cette notification par mail pour envoyer s’opposer à la création de l’espace santé, en ligne ou par téléphone.
Après la création, il est possible de clôturer son compte. Mais attention, par défaut, si on ferme son compte, les données sont conservées pendant 10 ans. Il faut faire une démarche supplémentaire spécifique pour demander la suppression des données.

Chiptune: No Other Medicine – Find My Own Way

Agenda

Rappelons que l’agenda est celui de la semaine passée lors des rediffusions le samedi.

Libre en fête continue !

tout le mois de mars on fête le logiciel libre partout en France !

LibrePlanet

L’évènement de la FSF continue ce dimanche, avec plein de conférences.

Les 19 et 20 mars ;
en ligne.

Causerie : l’informatique, le libre et les associations

Quelles visions de nos pratiques numériques associatives ?
Dans le cadre de la journée « Consommer et coopérer autrement ».

Le Dimanche 20 mars, 14h ;
Le Cause Toujours, 8 rue Gaston Rey, 26000 Valence.

Faut-il confier les radios de mamie à Microsoft et Doctolib ?

Pour cette conférence l’association 42l a le plaisir de recevoir Juliette Alibert, avocate, et Adrien Parrot, médecin et ancien étudiant de 42, toustes deux membres de l’association Interhop.

Sur inscription pour les personnes extérieures à 42 ;
Mercredi 23 mars 2022 à 13h00 ;
École 42, 96 Boulevard Bessières, 75017 Paris.

Conférence et atelier sur la cybersécurité

À l’occasion des Drôme Digital Days :
– Conférence d’Axel Abattu « Cybersécurité : Prévention & Gestion » de 9h à 10h,
– Atelier d’Axel Abattu « Comment les hackers volent vos mots de passe ? » le 24 mars de 11h à 12h.

Sur inscription ;
Jeudi 24 mars ;
Palais des congrés et des expositions Jacques Chirac, Valence.

Soirée Même pas peur ! – Contribuer aux communs numériques

Wikipedia, Open Street Map,… comprendre les enjeux de la participation aux bases de données collaboratives, et comment y contribuer à l’échelle de la Vallée de la Drôme.

Jeudi 24 mars, de 18h30 à 21h ;
8fablab, 8 rue Courre-Commère, 26400 Crest.

International hackerspace Open day 2022

Pour cette édition 2022 nous proposons d’ouvrir nos portes de labo le samedi 26 mars et aussi de faire un moment de rencontres et convivialités sur la pelouse du Square Léon Bourgeois face au Biohackerspace Kaouenn Noz. Nous vous y attendons avec des tables, de quoi grignoter et des boissons à partager, vous pouvez aussi amener vos grignotages et boissons.

Samedi 26 mars, 14h à 17h00 ;
Kaouenn Noz, 1 square Léon Bourgeois, 35000 Rennes.

Du lien et des liens

Contrairement à ce qu’on a annoncé la semaine dernière, il existe un mois d’AMayGa !

On connaissait déjà le site hasthelargehadroncolliderdestroyedtheworldyet.com mais il existe maintenant hasputindestroyedtheworldyet.com pour savoir si le monde a été détruit ou pas par un dictateur russe.

Sur ARTE il y a des vidéos sur la procrastination, à voir absolument surtout si vous avez un truc important à faire pour demain.

Une interview de Tim King, créateur de l’AmigaDOS.

La compilation « Chiptunes 4 Autism » vient de sortir !

Un guide de réduction des risques pour Telegram écrit par l’EFF, à destination des ukrainiens et des russes notamment.

Un financement participatif pour la seconde édition du livre « Breakin’ the borders » sur l’Atari ST et la démoscène.

Astrologeek

  • oldschool : Sur IRC, tu voyages dans les topics ?
  • codeur : Au matin j’ai mal starté , je me suis levé et mon portable est tombé , j’ai la fracture numérique.
  • atariste : Le Falcon, ç’pas Arrow !
  • musicien : t’as un date ? ah non t’as un DAT 😀
  • hacktiviste : L’informatique , c’est pas toujours automatique !
  • webdesigner : Je me suis mis au vert , j’ai commencé un site écolo, mais tu es daltonien….

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