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Actu
GNU/Linux dépasse les 5% sur le marché américain
Le système d’exploitation libre dépasse en effet les 5 % depuis juin dernier sur le marché américain des OS de bureau. Très loin de Windows et même de macOS, mais Linux a définitivement gagné la troisième marche du podium.
Et depuis on serait même passé à 6%, il est possible que Windows 11 y soit pour quelque chose…
Les tuiles vectorielles arrivent dans OpenStreetMap
Après 10 ans de travail, cela permettra de faire le rendu dans le client, avec bien plus d’options d’affichage, tout en prenant moins de place sur leurs serveurs, et d’être plus à jour.
FFmpeg version 8.0 est là
Avec le support de Vulkan pour l’accélération de certains codecs.
Cette version 8 permet également de sous-titrer automatiquement les vidéos à la volée, enfin une utilisation intéressante des LLM ?
Linux met à jour un driver… qui supporte des Radeon d’il y a 20 ans
Certaines cartes comme les R300 vont pouvoir bénéficier des nouvelles extensions OpenGL dans Linux, alors même que le pilote Windows lui n’est plus supporté depuis 2009.
Une nouvelle étiquette arrive pour connaître la durabilité d’un ordiphone
Cette étiquette sera obligatoire en Europe, et indiquera des éléments comme l’autonomie de la batterie, la résistance aux chutes, et le « score de réparabilité », enfin, la note sur E qui dit si on peut espérer pouvoir changer la batterie ou pas.
Chiptune: The Abyss by Doclands / The Overlanders
- RELEASED 5 JULY 2025
- 1ST IN THE SHADOW PARTY 2025 STREAMING MUSIC COMPETITION
Sujet : L’internet libre d’avant par cicile
Il y a bien quelque chose qui m’a marqué ces derniers temps : ce sont les témoignages des « anciens » d’Internet, ceux qui ont connu le réseau avant qu’il ne devienne celui que nous connaissons aujourd’hui, à travers un prisme ultra contrôlé où la liberté des gens s’arrête à des services toujours plus nombreux, mais surtout fermés et surveillés.
Sommes-nous tous en train de vivre une forme de nostalgie de ces espaces de liberté qui, peu à peu, laissent place au vide et au non-sens consumériste ?
Les mots Mainspace, IRC, Skyblog, site perso sur Free résonnent encore comme des souvenirs du passé, rappelant un Internet où l’on avait vraiment le sentiment de pouvoir être acteur de ce monde.
C’est à travers ce regard sur l’Internet d’hier que je vais essayer ici de faire un état des lieux et tenter de vérifier si cet Internet existe encore, vers quoi il a muté, et comment nous pouvons nous réapproprier cet espace qui signifiait pour beaucoup d’entre nous : la liberté.
Une chose est sûre : nous vivons dans un monde numérique qui comporte des limites. D’abord, les limites physiques de nos supports, mais aussi celles de nos espaces de stockage. Est-ce que cette mémoire est vouée à disparaître pour toujours ?
Comment c’était, Internet ?
Tout d’abord, ce n’était pas aussi accessible qu’aujourd’hui. Si le bruit mélodieux du 56K vous traverse encore, c’est que vous avez connu l’époque où votre mère hurlait : « Libère la ligne du téléphone ! »
À l’époque, les espaces de partage étaient courants à travers les newsgroups, qui permettaient d’échanger des mails entre les membres d’une communauté. Par exemple : Usenet, dont l’activité a pris fin en 2024.
Les forums de discussion étaient aussi des lieux d’échange et de ressources documentaires importants. Un outil précieux, par exemple, quand tu avais besoin de réparer un objet (une voiture par exemple) et que des experts amateurs partageaient leurs connaissances.
À travers des outils comme l’IRC, il y avait une véritable structuration sociale : les gens se connaissaient par leurs pseudos. Et surtout, lorsque vous naviguiez sur les pages d’un site Internet, il n’y avait pas d’algorithme pour vous espionner ou vous pousser à acheter quoi que ce soit.
C’était aussi l’époque bénie du DivX, du MP3, de la création par soi-même. Parfois c’était illégal, parfois lunaire. Il m’est arrivé de tomber sur des pages perso au fond noir, écriture blanche, avec des textes parlant de la fin du monde en 2012 !
Aujourd’hui, cet Internet disparaît, parfois sauvegardé par des outils comme Internet Archive.
La BNF aussi s’intéresse au sujet et a réussi à capturer ces moments, notamment sur Skyblog.
C’était aussi l’époque où l’on découvrait les nouveautés avec patience. Nous étions prêts à attendre des semaines pour qu’une nouvelle mise à jour arrive. Comme par exemple la nouvelle photo d’une voiture tunée sur le site de Jackytouch !
Et maintenant, Internet, c’est comment ?
Aujourd’hui, il n’a jamais été aussi facile d’accéder à Internet, via le « smartphone »… pas si intelligent que ça, à mon avis.
L’émergence des réseaux sociaux a beaucoup transformé l’Internet des familles. Meta a lancé une manière plus populaire de communiquer entre nous, certes… mais au final, nous sommes entrés dans une culture de plus en plus monétisée.
Aujourd’hui, les contenus sur YouTube ne sont plus vraiment portés par leurs créateurs : l’IA peut suggérer des sujets aux influenceurs, pour maximiser les clics.
Nous sommes donc dans une tendance où la collecte de données et la publicité ciblée sont devenues tellement communes qu’elles ne choquent plus personne.
À travers ces médias, la créativité perd en spontanéité. Votre Internet devient une succession de shorts, reels, stories, images générées par IA. Un quotidien qui, pour certains, n’a plus vraiment de sens. Et le scroll infini de vidéos brouille de plus en plus le cerveau.
Au final, après une session sur TikTok, combien d’entre vous retiennent un contenu qui leur fait réellement progresser dans leurs connaissances ?
Avons-nous tout perdu ?
Il est devenu compliqué de consulter un site Internet sans être obligé de refuser la collecte de nos données. Et vouloir rester anonyme est un effort quotidien : cliquer systématiquement sur des pop-ups pour dire « non, je ne veux pas être une dinde étiquetée de supermarché ».
Est-ce qu’il existe encore des espaces où les anciens peuvent souffler ?
Bien sûr, la liberté a aussi apporté son lot de désagréments. Les transmissions de virus rendaient la vie impossible à certains usagers. Je me souviens très bien avoir récupéré l’un d’entre eux nommé « I Love You » sur disquette. À l’époque, il n’y avait pas autant de régulation, mais après tout, c’était aussi synonyme de liberté.
Les moteurs de recherche, notamment Google, ont perdu leur sens premier : l’exploration de l’Internet. Au-delà de trois pages, l’aventure s’arrête, le référencement devient limité.
Et puis, avec le mobile, nous sommes presque tous cantonnés à une application qui nous donne l’illusion d’accéder à un contenu… alors qu’en réalité, ce contenu est normalisé au format vertical pour coller aux usages.
Existe-t-il encore un espace de liberté ?
Oui. Des outils de slow web comme les newsletters ou les blogs personnels reviennent en force, offrant un Internet moins rapide, mais plus profond.
Les alternatives proposées par le fédiverse sont aussi une formidable opportunité pour retrouver des espaces d’échanges plus libres, moins axés sur la captation de données. Je le rappelle : il est tellement plus agréable de parcourir un fil sur Mastodon que d’être noyé par des publications robotisées et putaclic sur les réseaux uniformisés.
Les initiatives d’auto-hébergement restent une opportunité pour garder le contrôle sur ses données. Les logiciels libres, tout comme les campagnes de dégooglisation de Framasoft, prennent tout leur sens.
Mais pendant ce temps, l’Union européenne discute du projet Chat Control, qui, sous couvert de lutter contre la pédocriminalité, pourrait permettre de contrôler et surveiller les communications privées chiffrées comme WhatsApp, iMessage, Signal ou Telegram.
Si vous aimiez 1984, je pense que vous n’êtes pas prêts à survivre à ce contrôle sur vos vies numériques.
Mais alors, que va-t-on devenir ?
Si Internet reste centralisé et marchandisé, y aura-t-il un renouveau des espaces libres ?
Les technologies du Web n’ont jamais été aussi accessibles, et paradoxalement, aussi complexes. Depuis l’émergence du HTML, l’Internet est devenu de moins en moins transformable à son goût.
Il ne tient qu’à nous de tenir bon et d’accepter la douce fatalité : perdre un peu de temps à cliquer sur « Refuser » pour ne pas être suivi en permanence par les outils marketing, toujours plus omniprésents.
Si vous regardez du côté du logiciel libre, il existe des solutions pour s’émanciper des outils mainstream et offrir à vos données un espace un peu plus libéralisé.
Sur ce… je vais aller alimenter mon Skyblog, ou mon petit carnet papier, qui lui au moins ne sera jamais utilisé pour ses données. XD !
Chiptune: The Shadow in the Twilight by Exagon / Saturne
- RELEASED 5 JULY 2025
- 2ND IN THE SHADOW PARTY 2025 STREAMING MUSIC COMPETITION
Agenda
Les cafés numériques / Intelligence artificielle : venez expérimenter et en discuter
Autour d’un thé ou d’un café, venez essayer des outils d’intelligence artificielle, poser vos questions, et exprimer vos craintes ou votre enthousiasme à leur sujet !
Sur inscription au 04 75 59 23 54 ;
Mercredi 1er octobre 2025, de 10h30 à 12h30 ;
Médiathèque de Chabeuil, Espace Mosaïque, 8 rue du 19 mars 1962, 26120 CHABEUIL.
Apéro de rentrée des Journées du Logiciel Libre
La rentrée approche… Et c’est aussi le cas pour l’organisation des Journées du Logiciel Libre. Vous voulez participer à l’organisation des JdLL 2026 ? Venez nous rencontrer ! Il y aura à boire, à manger et une volonté de construire une nouvelle édition des JdLL encore meilleure que celle de l’an dernier !
Jeudi 2 octobre, 19h30 ;
Laboratoire Ouvert Villeurbannais, 21 place des Maisons Neuves, Villeurbanne.
Café-Outils #99 : Les alternatives aux outils numériques de la « Big Tech »
Explorez des outils numériques libres, éthiques et simples à utiliser pour vous affranchir de la Big Tech au quotidien.
Gratuit, sur inscription ;
Vendredi 3 octobre, 9h – 10h ;
Le Moulin Digital, 55 Rue Roland Moreno, 26300 Alixan.
Du lien et des liens
Des outils pour limiter son usage des réseaux sociaux :
- « Distract me not » permet de bloquer les sites que vous souhaitez (au hasard, youtube, poki…) dans Firefox,
- Unhook, une autre extension Firefox qui supprime les recommendations,
- Gnome Bedtime permet de passer tout l’écran en noir et blanc progressivement sur le bureau Gnome, ça change des outils comme Redshift,
- sur mac il existe Hey Focus mais c’est peut être faisable directement avec le focus mode d’Apple.
Dead Service, un jeu Pico8 jouable également dans le navigateur, tout en pixel art.
Pour les nostalgiques de MS-DOS, Microsoft propose un éditeur de texte qui reprend l’interface de EDIT.COM mais sous Windows, GNU/Linux et Mac.
Astrologeek
- technophile : L’existence de la Renault CLIo implique l’existence de la Renault GUIo.
- technocritique : Ah oui OK ça s’appelle Web 3.0 parce qu’ils ne savent déjà plus additionner 1 et 1.
- codeur : (chanson Laisse tomber les filles) Laisse tomber les files, Laisse tomber les files, la table de hachage tu aimera.
- devops : Dolibarr ça rime avec doliprane. Mais si.
- typographe : – Attention, tu as une typo ! – Merci, mais tu aurais du dire : attention une typo là t’as.
- webdesigner : Abandonnez Javascript, abandonnez CSS !
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