Saviez-vous qu’en ce qui concerne l’accès à internet, il existe autre chose que les BOFS ?

Et pour vous en parler nous recevons cette semaine Faustin et Nathanaël de Rézine, Bonjour.

Mais avant de parler avec eux, nous allons parler Actualité avec Roudoudou qui nous annonce la fin du Z80 ?

Actu

C’est la fin pour le Z80

Le Z80 aura tenu moins longtemps que le BASIC, 48 ans tout de même. Zilog a en effet annoncé l’arrêt de production du processeur Z80, qui équipe notamment les Amstrad CPC, Spectrum, GameBoy et même la Mega Drive (pour le son). Un dernier lot de production sera effectué en fonction de la demande, et puis, rideau.

Le langage BASIC a 60 ans

10 PRINT « HAPPY BIRTHDAY »

MySQL et MariaDB bientôt remplacés par PostgresQL ?

Lors de la Postgres Conference 2024 a été annoncée une extension Postgres qui supporte le format des connexions MySQL (et donc MariaDB).

MS-DOS 4.0 publié sous licence MIT

Microsoft avait déjà publié les codes sources du DOS 1.25 et 2.0 il y a… 10 ans déjà. Encore 20 ans et on aura peut-être celui du DOS 6.22 ? Il y a bien sûr un intérêt historique, et pour des possibles problèmes de compatibilité avec FreeDOS… Par contre ils refusent les correctifs, y compris pour traduire le README

Il y a quelques modifications nécessaires pour le compiler avec des outils récents, mais c’est possible.

Chiptune: In your Bed / Mordi

Originally composed by Mitch & Dane sur C64

Sujet : Interview de Rézine

Nous avons invité, pour nous parler d’Internet – Internet fait dans le garage, un peu, hein ? – avec Rézine, donc on a Faust et Nathanaël qui vont nous présenter cette association ! Au début de l’émission, on vous mentionnait les « BOFS »… Alors, du coup, je vous ai un peu divulgâché ça, mais effectivement, c’est Bouygues, Orange, Free et SFR. Les quatre gros opérateurs Internet, quatre fournisseurs d’accès à Internet commerciaux qui connectent près de 95 % des foyers ! Mais du coup, il reste 5 %, il y a 5 % qui ne sont pas à eux. Il existe une fédération de fournisseurs à but non lucratif : la FFDN ou fédération FDN, qui emprunte les initiales du plus ancien fournisseur d’accès à internet français toujours en activité, French Data Network (on leur fait un p’tit coucou !) fondée environ 4 ans avant Wanadoo (donc, l’ancêtre d’Orange). Effectivement, FDN, c’est le plus ancien FAI toujours en activité en France. Eh oui, c’est pas Orange ! Mais aujourd’hui, ce n’est pas FDN qui vient répondre à notre micro, c’est une des associations membres de la FFDN, qui est notamment présente en Ardèche et en Drôme et qui sont donc représentées ici par Faustin et Nathanaël. Voilà, bonjour à vous, on est ravi de vous accueillir dans notre émission !
Faustin : Bonjour, merci !
Nathanaël : Merci de nous accueillir, oui.

Première question, comment s’appelle cette association – alors, c’est Rézine, voilà – quel est son objet et puis, un petit peu, son histoire, d’où ça vient, qui a lancé ça, pourquoi ?

Nathanaël : Alors Rézine a été créée dans le but de faciliter les communications électroniques et d’en développer, d’une manière générale, les critiques autour du numérique. Ça a été créé en 2012, à Grenoble. En tout début, ça a été pour créer des connexions internet, on est vraiment sur la FFDN qui essaie de répandre l’idée de faire des fournisseurs d’accès associatifs. Après la création, en 2014, on va avoir les premières connexions ADSL et aussi de la radio, parce que finalement, on se rend compte que dans nos régions, où c’est finalement pas forcément facile de faire des trous dans les routes pour faire passer des fibres et des câbles de cuivre… Faire de la radio, c’est quand même assez simple. Donc on met une antenne dans une église puis on arrive, comme ça, à arroser tout un village en connexion internet assez efficace. Et…
Faustin : Quand on dit radio, en fait, c’est du wifi, hein, c’est rien d’autre que du wifi avec des antennes directionnelles qui permettent de relier – comme disaient Nathanaël, effectivement – des points qui sont dans des zones qui seront probablement jamais éligibles à la fibre et donc ça s’est beaucoup développée dans la région de Grenoble.
MMU_Man : Oui, avec des antennes en DIY aussi ? J’ai vu des bocaux en métal…
Cicile :Tu veux dire des « antennes Ricoré » ?
MMU_Man : Ouais, les « antennes Ricoré », par exemple. Est-ce que ça se pratique vraiment ou c’est juste pour faire semblant, pour tester ?

Faustin : Non, dans notre cas c’est plutôt des antennes… Non, c’est quand même des trucs qui sont assez… Quand même, il y a beaucoup de gens qui peuvent dépendre potentiellement de ce type d’accès, donc c’est des antennes point à point (qui se font face). Ça bave très peu, donc il n’y a pas beaucoup de « pollution » sur la partie point à point. Ça permet de…
Cicile : Elles émettent sur combien de mètres ?
Faustin : Alors, je n’ai pas les chiffres en tête des dernières antennes, mais on est entre dix… Enfin, de 10 à 40 km assez facilement.
MMU_Man : Ah ouais, quand même !
Faustin : En fait, la problématique des antennes, elle est vraiment sur l’alignement. Les problématiques qu’on a (qu’on a eues et qu’on a assez régulièrement), plus que les antennes, c’est les fixations des antennes : quand il y a des gros coups de vent…
MMU_Man : …elles ne sont plus en face ?
Nathanaël : Voilà, c’est ça, il faut aller les remettre en place.
Faustin : Il faut investir non seulement dans des antennes, mais également dans des systèmes de fixation qui tiennent la route.
MMU_Man : Des bonnes fixations !
Cicile : Ah oui, parce qu’il y a le vent qui les font basculer, peut-être ?

Faustin : C’est ça !
Nathanaël : Exactement, après une tempête, elles vont bouger, donc forcément il va falloir aller…
MMU_Man : Ouais, comme les antennes râteau pour la télé. Sur les toits, des fois, c’est plus en face de l’émetteur, donc ça marche moins bien…
Nathanaël : Pour l’exemple, sur la radio, on a un point haut sur la Bastille – c’est la citadelle qui est au-dessus de Grenoble – et finalement, ça arrose toute la ville de Grenoble et n’importe qui qui voit la Bastille peut se connecter en radio chez Rézine.

Tous les deux, vous êtes bénévoles chez Rézine, c’est ça ? Et votre activité professionnelle, Est-ce que ça a à voir avec ça ou est-ce qu’il y a autre chose ? Comment êtes-vous venus à devenir bénévoles chez Rézine ?

Nathanaël : Faustin, peut-être que tu veux commencer…
Faustin : Alors, ouais, moi je me suis installé dans la région il n’y a pas très longtemps et j’ai entendu parler de ce fournisseur d’accès. Ça m’a tout de suite un peu titillé. Bon, je fais du réseau depuis 15 ans et je gagne mon pain dans l’informatique et dans les logiciels libres, donc c’est vrai que Rézine, le projet, me semblait assez ambitieux, assez fou et très intéressant donc ça m’a tout de suite donné envie de me mettre dedans. Voilà, mais bon, il n’y a pas que des gens qui font l’informatique chez Rézine.
Nathanaël : Toi, tu mets à profit tes compétences de réseau sur le réseau de Rézine, mais finalement… Enfin, typiquement, moi je suis aussi informaticien, mais je fais plutôt des outils de gestion. J’essaye de permettre aux chefs d’entreprise de reprendre le contrôle sur l’informatique en leur proposant des outils adaptés. Et j’ai rejoint Rézine, en particulier, je suis membre de toute la partie comptabilité, ce qu’on appelle le Trésor, chez nous. Donc voilà, il y a vraiment toutes sortes de… Ça reste une association avec tous les besoins que peut avoir une association.
Sur l’historique, on est un peu passé vite après [la partie] sur la radio mais, depuis 2022, on fait de la fibre et ça se développe très très vite la fibre optique en Drôme et en Ardèche. Aujourd’hui, il y a énormément de membres qui nous rejoignent et ça devient de plus en plus complexe à gérer, donc forcément on a des besoins très très diverses en termes de bénévolat.
MMU_Man : Oui, on avait interviewé le directeur d’ADN (ou secrétaire, je ne sais plus exactement quel titre il avait) avec Quota Atypique (Coucou Quota !), dans une émission sur la fibre. C’est vrai que, dans la Drôme, on n’est pas les moins bien lotis au niveau de la fibre. C’est vrai que ça a été très compliqué au début – on l’avait déjà expliqué à l’époque – il fallait prendre (je ne sais plus) une tranche de 10 000 abonnés pour pouvoir fibrer un quartier (ou je ne sais plus)… Ça s’est un peu relaxé au niveau des contraintes.
Cicile : Oui, tandis qu’en Ardèche c’est vraiment petit bout par petit bout, hein ?
MMU_Man : Ah ouais ?

Nathanaël : C’est quand même le même syndicat, donc ça avance très très vite et on peut faire des connexions fibre, maintenant en Ardèche, ça commence à arriver. Très régulièrement, tous les mois, il y a un nouveau village, un nouveau quartier, qui est déployé, donc ça avance vite, ouais.

Est-ce que tout le monde peut vraiment avoir internet par l’intermédiaire de Rézine ou est-ce qu’il y a encore des contraintes techniques au niveau, soit de la zone géographique, soit de l’accès physique (parce qu’il faut faire passer des choses) ? Vous, vous ne déployez pas la fibre directement ?

Nathanaël : Alors non-non, on ne déploie pas la fibre directement. On passe par Axione en Drôme et en Ardèche qui a déployé, à la demande des départements, des réseaux de fibre. Tous les opérateurs doivent passer par eux, il n’y a pas tellement d’autre solution. Donc, pour le coup, on a la même qualité de fibre que n’importe quel opérateur. En revanche, ce qui se passe, c’est que dans les zones densément peuplées – comme Valence, Montélimar – là, c’est des opérateurs privés qui ont câblé, qui ont posé la fibre. Donc il faut passer par eux et du coup, nous, on ne peut pas proposer d’accès là-dessus, parce que c’est… L’entrée est…
MMU_Man : Il y a un monopole.
Nathanaël : Voilà, il y a un monopole qui se fait dessus et…
MMU_Man : Ouais, donc à Valence, par exemple, ce serait compliqué.
Nathanaël : Voilà, donc aujourd’hui à Valence, on ne propose rien. À Grenoble, la situation est un peu différente, finalement, on a ce point haut qui nous permet d’arroser en wifi sur toute la commune. Et puis, à Grenoble, il y a un autre aménagement qui est la boucle locale optique. Là, ce n’est pas vraiment pour les particuliers, mais on va pouvoir avoir des grosses connexions fibres qui passent par un autre opérateur que les opérateurs départementaux ou que des opérateurs privés.
Cicile : Oui, autrement dit, autre que les BOFS, quoi. [rires]
Nathanaël : Voilà, on sort encore des BOFS.

Pour revenir à Rézine, les activités de l’association sont en deux axes, il y a effectivement l’accès à internet aux membres – d’ailleurs, est-ce qu’il faut être membre de Rézine, est-ce qu’il faut prendre sa cotisation, aussi, pour avoir accès à internet, c’est un pré-requis, ou pas ? – et puis, il y a aussi l’éducation populaire. Concrètement, en quoi ça consiste et comment attachez-vous vos actions aux valeurs que vous défendez, d’un internet libre, neutre, ouvert, tout ça ?

Nathanaël : Justement, peut-être reprendre déjà ces valeurs, ces points qui sont un peu les bases, le socle de Rézine, j’ai envie de dire ! Alors déjà, on fait un internet local, c’est vraiment… Il y a une vraie idée de rassembler des gens. On fait de la télécommunication, ce n’est pas non plus forcément pour aller toujours à distance, mais aussi pour se rencontrer et faire des choses ensemble. Le second point, c’est de le faire à prix juste. On veut ne pas dépendre de subventions. On ne veut pas non plus enrichir des actionnaires des autres sociétés. C’est une association actuellement, peut-être que ça deviendra un jour une Scic, mais vraiment contrôlée par ses membres. C’est d’ailleurs le troisième pilier, que l’opérateur soit contrôlé par ses membres et pas par une société qui aurait des intérêts qui pourraient être différents de ce que pourrait avoir les usagers, en fait, tout simplement. Un quatrième pilier va être… On se veut émancipateur, dans le sens où on veut transmettre la connaissance en termes d’informatique et de techniques pour pouvoir avoir quelque chose qui nous ressemble, mais aussi qu’on puisse faire vivre ! Et puis voilà, c’est là aussi où on intervient le… Tout ce qui est… J’ai oublié le mot…
MMU_Man : La partie technique ?
Cicile : Non, justement, c’est pour émuler les gens, pour qu’ils puissent avoir un esprit critique, c’est ça ?

Nathanaël : Oui, exactement ! On va organiser notamment des ciné-débats, des projections de films. On va organiser des rencontres pour que les gens puissent mieux connaître ce qu’est internet, en quoi et pourquoi c’est important, quels sont les enjeux qui sont derrière.
Cicile : Oui, parce qu’en plus, j’imagine que les gens que vous allez rencontrer, ce sont des gens qui ont pas internet de manière très régulière, puisqu’ils n’ont pas forcément d’ADSL ou de fibre accessible par les réseaux BOFS. Du coup, vous venez ici et vous apporter, quelque part, une parole sur cet outil qui – devenu indispensable à notre quotidien, aujourd’hui – qui étatiquement fait partie de processus naturels. Et ces gens n’ont pas forcément tous les réflexes ou ne sont pas forcément attentifs aux dangers qu’on peut avoir sur internet, des choses comme ça… Vous avez ce rôle-là, de les aider à s’ouvrir à ça, quoi. C’est une éducation, quelque part.
Nathanaël : Tout à fait, oui, c’est de l’éducation populaire. C’est vrai qu’internet, on est quasiment obligé de l’avoir pour presque tout, pour payer ses impôts, pour communiquer… C’est devenu un indispensable, mais par contre, on le prend là… On prend un abonnement chez un BOFS et on ne se pose plus la question après, on met le cerveau de côté. Mais, en fait, c’est là qu’on veut aller, faire prendre conscience de ce que ça veut dire derrière, de ce qu’il y a, de ce que ça représente en termes de machines, de technique peut-être, mais aussi en termes de gouvernance. Ce n’est pas juste des tuyaux qu’on est en train d’emprunter, il faut aller voir un petit peu plus loin et qu’est-ce qui peut se passer. Ce qui m’amène au cinquième et dernier pilier, on va fournir un internet neutre – et quand je dis « neutre », c’est vraiment au sens de la neutralité du Net – c’est-à-dire qu’on va traiter le trafic qui va passer dans nos tuyaux, sur nos machines, de façon égale, sans discrimination, sans restriction, sans interférence, sans regarder, non plus, ce qui passe à l’intérieur, les destinataires…
Cicile : Mais vous n’avez pas une responsabilité sur ce qui se passe, justement, en tant que fournisseur ?
Nathanaël : Alors, nous, on va respecter la loi, de toute façon. Si on nous demande de couper internet à quelqu’un, on le fera. Si on nous demande de couper l’accès à un site, on n’aura pas le choix que de se confronter à la loi. Maintenant, on ne va pas favoriser ça et, en tout cas, on milite pour que ces choses-là ne se passent pas.
MMU_Man : Pas faire d’excès de zèle, comme chez d’autres…
Nathanaël : Exactement. Il faut voir aussi que, comme on disait au début, les BOFS, c’est 95 % de la population. Si le gouvernement veut couper l’accès à certains sites ils vont les mettre dans une liste, ils vont communiquer cette liste… Ce ne serait pas forcément très bon pour eux que cette liste soit publique, ou qu’elle soit très visible, donc ils vont la fournir aux 4 grands et puis, les autres, ils vont les oublier.
MMU_Man : Je crois que FDN avait déjà fait des requêtes à ce sujet-là, pour savoir comment ça se fait que, eux, on ne leur a pas demandé de bloquer tel site…
Cicile : Ah oui, mais du coup, ils se retrouvent hors-la-loi, quelque part.
MMU_Man : Non, en fait, non-non, parce que quand c’est un décret du Premier ministre qui dit « Bouygues, Orange… », les 4 doivent bloquer ça, ce n’est pas tout le monde, c’est juste les 4. Bizarrement, tu sais.
Cicile : T’as raison !

Nathanaël : La publicité de ce qui est à couper n’est pas faite, donc de toute façon, on n’est pas dans la capacité de le faire.
MMU_Man : Ben non, on ne peut pas deviner !
Cicile : Non, c’est sûr.

Nathanaël : Dans cette idée de neutralité, dans les services qu’on propose, on a un VPN qui permet… Alors, quel que soit le type de connexion que vous avez, vous pouvez adhérer et avoir cet accès VPN qui vous permet d’avoir cet accès internet neutre, finalement, puisqu’on va faire un tunnelling, c’est-à-dire que vous allez avoir…
MMU_Man : à encapsuler le trafic
Nathanaël : Voilà, encapsuler le trafic de manière chiffrée – on ne pourra pas savoir ce qui se passe – et vous allez ressortir chez Rézine, donc de toutes façons, vous allez avoir accès à un internet comme les abonnés Rézine.
MMU_Man : Donc, par exemple, pour moi, si je suis chez Free, je peux prendre un abonnement chez vous et avoir un tunnel qui va chez Rézine.
Nathanaël : Voilà.
Cicile : Si géographiquement tu fais partie du [secteur éligible].
MMU_Man : Pas forcément, puisque le tunnel, il part de là où on veut et il arrive…

Nathanaël : Voilà, pour le VPN, il n’y a pas de restriction géographique.
Cicile : D’accord. OK, bien, ça !
Faustin : Il faudra quand même adhérer à Rézine et venir nous rencontrer quand même, parce que pour adhérer à Rézine, il faut – c’est là où on revient au local – il faut qu’on se rencontre et…
MMU_Man : C’est ça, il ne suffit pas d’envoyer des papiers pour recevoir une box.
Faustin : Non. D’ailleurs, sur cette histoire de VPN, il y a un deuxième usage que Nathanaël n’a pas cité – mais qui est utilisé par certains de nos adhérents – c’est la possibilité de faire de l’auto-hébergement. C’est-à-dire que, quand on utilise un VPN Rézine, on ressort avec une adresse IP Rézine – IPv4 et IPv6, d’ailleurs – qui est fixe et, donc, permet d’héberger potentiellement un serveur d’e-mails, un Nextcloud… Enfin, des choses comme ça.
MMU_Man : Oui, et complète du coup ! Vous, vous ne coupez pas les IP en 4 comme chez Free (Coucou ! [rires]).
Faustin : Non-non.
Cicile : Ah, j’ai changé ! T’es pas au courant, mais j’ai changé ! [rires]

Pour cet entretien, vous êtes 2 ce soir… Peut-on imaginer des personnes, qui n’y connaissent pas grand-chose au numérique, devenir bénévoles ? D’ailleurs, vous avez dit qu’il y a plein de compétences, c’est pas que du routage sur internet qu’il faut mettre en œuvre, parce que c’est une asso, donc il y a aussi des tâches associatives plus classiques, aussi. Par ailleurs, quelle place occupe les femmes dans la structure, ou plus largement, est-ce que vous avez constaté une diversité des membres bénévoles ?

Faustin : Par rapport aux activités, il y a effectivement beaucoup beaucoup de choses qui n’ont pas forcément grand-chose à voir avec de l’informatique. Sur la question de la place des femmes, bon, évidemment on est dans un milieu quand même très masculin, ça, on vous apprend rien ce soir… Ceci dit, il y a quand même une certaine attention par rapport à ça. Notamment, il y a un groupe qui s’est créé au sein de Rézine, qui s’appelle MINT, qui organise régulièrement des réunions en non-mixité choisie (MINT pour Meufs / Intersexe / Non-binaire / Trans). Et, il faut aussi signaler que nous avons depuis six mois une salariée qui était bénévole initialement à Rézine. Donc voilà, il y a quand même la place pour des femmes.
MMU_Man : Oui, ce n’est pas que des mâles, blancs, cis.
Faustin : On essaye. Après, c’est sûr que sur la partie technique c’est souvent des hommes… Maintenant, il y a une dimension sur la formation, notamment. Et moi je trouve, en tout cas en ce qui me concerne, qui vient de ce monde-là, j’apprends beaucoup à adapter mon discours pour qu’il soit compréhensible. Ça vient notamment de gens qui ne viennent pas de ce milieu-là à la base. Donc, ouais, il y a de la place pour tout le monde.
MMU_Man : D’accord. Super !
Nathanaël : Peut-être juste, aussi, dire que si vous avez besoin d’un accès internet, vous pouvez adhérer et prendre un abonnement et vous n’êtes pas obligé non plus de vous investir complètement dans l’association ! Ce n’est pas non plus un pré-requis.
MMU_Man : Oui, il n’y a pas besoin d’être actif techniquement pour…
Nathanaël : Que ce soit techniquement, mais que ce soit dans la communication, l’animation en éducation populaire, toutes sortes de choses qu’on peut avoir dans une association ! Mais, voilà, si vous voulez juste prendre l’abonnement et puis, voilà vous êtes content, vous avez votre abonnement neutre, à prix juste, local, maîtrisé par ses…
Cicile : Oui, après c’est éthique. C’est un choix éthique.
MMU_Man : On peut aussi prendre une cotisation sans forcément avoir besoin d’abonnement, mais peut-être prendre une cotisation pour soutenir l’association ?

Nathanaël : Oui-oui, on peut être adhérent et ne pas avoir d’abonnement de quelque sorte que ce soit, oui, tout à fait.

D’accord. Super ! On a parlé de formations, de projections, ciné-débats et tout ça ! Vous avez justement une actualité à nous présenter, il y a une soirée à Die, c’est ça ?

Cicile : Prochainement.
Faustin : C’est exact ! Nat, tu veux en parler ?
Nathanaël : Vas-y, j’te laisse.
Faustin : Alors, effectivement, oui, on a une soirée projection le mardi 21 mai à 19 heures, à Die, au tiers-lieu l’Avant-Poste. La projection, c’est le documentaire « Nothing to Hide », que je recommande, en tout cas qu’on recommande chaudement à ceux qui ne l’ont pas vu. Moi, je l’ai vu il y a très longtemps, donc je ne vais pas non plus en reparler là, maintenant. Mais en gros, c’est sur la surveillance de masse sur les individus et les sociétés. Ça vaut le coup, vraiment, je trouve que c’est un documentaire qui fait prendre conscience de pas mal de choses. Donc, c’est le 21 mai à 19 heures, à l’Avant-Poste, à Die.
Cicile : Très bien !
MMU_Man : OK, c’est à prix libre (si je lis bien) et l’argent sera reversé aux réalisateurs du film, qui sont deux. Super !
Cicile : Bien ! On peut retrouver toutes les informations sur votre site internet, j’imagine ?

Nathanaël : Sur le site rezine.org et on tient une permanence mensuelle à Crest (pour la Drôme et l’Ardèche). Vu qu’il n’y a pas d’abonnement fibre à Valence, il n’y a pas de permanence à Valence. [rires]
Cicile: C’est logique. Mais à Crest, on peut venir vous rencontrer.
Nathanaël : On peut venir nous rencontrer, ne serait-ce que pour poser des questions, mais aussi, après, pour prendre un abonnement pour aller plus loin…
Faustin : La permanence est le deuxième jeudi de chaque mois au FabLab, à Crest.
MMU_Man : Au 8Fablab, cool !
Cicile : Ça va, c’est une bonne adresse !

Faustin : Ouais, au 8Fablab, à partir de 19 heures.
MMU_Man : Mais ils connaissent !
Cicile : Oui, forcément !
MMU_Man : Merci beaucoup ! Et puis, vous êtes les bienvenus si vous avez d’autres actus ou d’autres sujets…
Cicile : …à nous proposer, oui.
MMU_Man : Ce sera avec grand plaisir !

Nathanaël : Merci beaucoup !
Faustin : Merci à vous !

Chiptune: fluxerator by chlumpie

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Agenda

Projection du documentaire « Nothing to Hide » à Die

Cette soirée est organisée par Rézine, fournisseur associatif d’accès à Internet, et sera également l’occasion d’échanger sur les effets de la surveillance de masse sur les individus et les sociétés !

Prix libre
mardi 21 mai 2024, à 19h
L’Avant-Poste – 3, rue Notre-Dame, 26150 Die

L’assurance Qualité Web & front & observabilité

Trois conférences par des membres de Ardèch’Drôm Dev : Nathanaël nous parlera l’assurance qualité Web avec Opquast, tandis que Fabien abordera front et observabilité.

Sur inscription ;
Mardi 21 mai 2024, de 19h à 22h ;
NetCeler, 5 Av. de la Gare, Alixan.

Journée Femmes en Math et Informatique

Une journée à destination des étudiants et étudiantes pour découvrir le travail et le parcours d’informaticiennes et de mathématiciennes. Des chercheuses et ingénieures viendront vous présenter leur travail sous forme d’exposés. Les présentations seront suivies d’une table ronde pour discuter des carrières en mathématique et informatique où vous pourrez poser toutes vos questions.

Sur inscription ;
Mardi 21 mai après-midi ;
Institut Pascal, 530 Rue André Rivière, 91405 Orsay.
Ou à distance.

Journées du Logiciel Libre

Le thème de cette 25ᵉ édition est « Éducation populaire : enfin libre ».

Entrée libre et gratuite ;
Les 25 et 26 mai de 10h à 18h ;
ENS site Descartes, 19 allée de Fontenay, 69007 Lyon ;
Par transport en commun, suivez le Métro B, le Tram T1 ou le Bus C22 jusqu’à l’arrêt Debourg.

Du lien et des liens

Du côté des reportages, à lire :

Les dévalideuses, une association handi féministe, mènent une enquête pour cartographier les violences vécues par les usagers et usagères des MDPH. Vous êtes invités à faire part de vos témoignages sur le formulaire en ligne, pour recenser les situations vécues et leur niveau de violence.

Les amies de Technopolice Marseille vous présentent le premier épisode de leur série podcast, Libre débat, diffusée sur Radio Galère. Au menu, évidemment : la vidéosurveillance !

Pour vous aider voici deux outils :

Compress est un service de compression de PDF en ligne fourni par la Coopérative d’Hébergement Numérique Ouvaton. Il arrive à diviser par 20 la taille sur certains fichiers, sans différence visuelle notable. Et c’est un logiciel libre bien sûr.

Pour ceux qui avaient pris l’habitude d’utiliser Neofetch pour indiquer informations systèmes avec un joli logo dans le terminal sur les captures d’écran, le logiciel n’est plus maintenu. mais il y a des alternatives, comme fastfetch, bien plus rapide car écrit en C.

Un peu de rétro pour finir :

Le site OS2 Museum a cherché à comprendre comment Windows avait fini par utiliser l’anti-slash comme séparateur de chemin, contrairement à Unix et beaucoup d’autres OS. Plusieurs pistes sont suivies, celle de CP/M n’était pas la plus ancienne.

Astrologeek

  • gamer : Les jours de grand vent je joue à Shadow of the bise.
  • technobéat : Alors, la fibre avec de la résine… c’est solide du composite, mais c’est impossible à recycler…
  • demomaker : Ah, t’as une nouvelle révision de ta démo sortie à la Revision ?
  • codeur : (chanson Mylène Farmer J’ai rêvé) Pourtant… j’ai rêvé… J’ai rêvé qu’on pouvait coder… en Rust tout le temps… Refaire tous les programme en C, moins de bugs dedans… Ceux qui crashaient c’était pas d’pot, en Rust c’est vrai ce s’rait plus beau… J’ai rêvé qu’on pouvait coder…
  • typographe : Jetez l’encre !
  • procrastinateur : Devenez FTP : Flan-Tireur Partisan.

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